Côte d’Ivoire: Jean-Louis Billon, actuel vice-président du PDCI et ancien ministre du Commerce de Côte d’Ivoire, a annoncé samedi matin sur RFI son intention d’être candidat à la présidentielle de 2025, et se positionne contre la candidature de l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié, à la tête du Parti démocratique de Côte d’Ivoire depuis 28 ans. De quoi raviver les tensions au sein du parti.
Jean-Louis Billon a demandé le retour de la limite d’âge à 75 ans pour les candidats à la présidentielle lors de son passage dans l’émission « Eco d’Ici Eco d’ailleurs », diffusée samedi matin sur RFI. Il vise ainsi les dinosaures de la politique ivoirienne, Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo mais aussi le président de son propre parti Henri Konan Bédié, et ce bien qu’aucun des trois hommes ne se soit officiellement porté candidat à ce jour. « Le monde politique ne connaît pas de retraite, et c’est dommage ! », regrette Monsieur Billon.
Une position qui n’est pas partagée par tout le monde au sein de son parti. « Pour moi, c’est un manque de courage de sa part. C’est un aveu d’échec, on a pas besoin de trier des gens sur le tard », réagit le président des jeunes du PDCI, Toually Ibsen. Même point de vue pour Bernard Vié, vice-président du PDCI : « Je suis contre toute modification statutaire. S’il faut qu’on fasse des modifications des textes pour que monsieur Bédié, Ouatarra, Gbagbo ne soit pas candidat, alors c’est une discrimination. »
La position de Jean-Louis Billon résonne avec la décision récente du bureau politique du PDCI qui a récemment désigné Henri Konan Bédié, ancien président de la République, âgé de 88 ans, candidat unique pour prendre la tête du parti. Cette décision avait créé de vives remous en interne, certains y voyant une future désignation d’Henri Konan Bédié comme candidat à la présidentielle.
« Il ne faut pas confondre la présidence du parti et la convention qui va élire notre candidat », nuance cependant Bernard Vié. « M. Bédié peut diriger et fédérer le parti, sans être le futur candidat à la présidentielle », poursuit-il.