Pourtant toujours en convalescence après le naufrage de Barcelone, le PSG a balayé Monaco (4-1) lors d’une magnifique finale de la Coupe de la Ligue. En France, Paris reste pour l’instant le patron…
Et à la fin, c’est Paris qui gagne! Après une défaite en Principauté et un nul au Parc en L1, le PSG épingle enfin Monaco à son tableau de chasse cette saison au cours d’une finale de la Coupe de la Ligue magnifique et intense, féroce dans ses combats, prodigieuse par séquences et sublime à chacun de ses buts. Le club du Rocher demeure en tête de la Ligue 1 et peut encore réaliser un doublé Coupe de France – championnat mais son succès clinquant, Paris le doit autant à son orgueil qu’à sa force construite depuis plusieurs saisons sur la scène française.
C’est la permanence d’un destin, l’ADN d’un club qui ne laisse rien traîner depuis deux saisons avec tous les titres domestiques disponibles à la fin dans sa vitrine. Paris reste un percepteur ponctuel en finale. Cette 7e Coupe de la Ligue du PSG trace aussi tout le chemin qu’il reste à Monaco pour grandir. L’ASM, reine du jeu, reste un nain à l’instant d’aborder une finale. La vitesse, le jeu, le pouvoir offensif ne suffisent pas. L’esprit habitait Paris hier, en feu dès les premières minutes.
Avec un Thiago Motta enfin titulaire après des semaines d’absence au coup d’envoi – à Barcelone notamment-, l’équipe d’Unai Emery s’est comportée toute la rencontre en patron, aidée par un but légèrement hors-jeu pour commencer puis sa rapidité d’exécution devant avec un Di Maria qui avait fait le plein de globules rouges en Bolivie avec sa sélection argentine. Survolté, en jambes, servi par un Verratti fantastique tactiquement, le club de la capitale s’est amusé à ouvrir Monaco patiemment là où son adversaire du soir dynamite tout le monde chaque week-end.
La science des finales de Unai Emery
A la troisième rencontre, Paris a compris et Emery a enfin trouvé la solution. Il y a chez cet entraîneur, encore plus sûr désormais de rester à Paris, une science des finales, une recette maison alors qu’il a remporté trois Ligue Europa et désormais une Coupe de la Ligue.
Ce qui rend le sacre du PSG encore plus beau et spectaculaire, c’est qu’il est acquis devant Monaco, inexpérimenté mais pas ridicule, loin de là. Les protégés de Jardim ont égalisé sur un but génial de Lemar avec une louche de Bernardo Silva au début de l’action. Mais la minute des buts parisiens dit tout de ce qu’il leur manque: 4e (Draxler), 44e (Di Maria), 54e (Cavani), 90e (Cavani).
Les Monégasques n’ont pas su gérer les moments clés d’une rencontre: le début et la fin de chaque période. Ce 4-1 va booster le PSG ans sa fin de saison. Sa froideur de finisseur aux gros bras sera toujours supérieur à l’émotivité de Monaco, peut-être pas préparé à tant de bonheur. Mbappé a ainsi vécu sa pire semaine de 2017: une première titularisation Tricolore normalement compliquée contre l’Espagne et un échec devant le grand PSG, ogre national.
Les coéquipiers de Subasic vont se consoler en regardant le calendrier et le classement de la L1 qui n’a pas changé ce matin, avec une première place sécurisée par trois points d’avance et une différence de buts astronomique. Plus un quart de finale de Ligue des champions contre Dortmund à disputer dans dix jours. C’est peut-être une position plus enviable mais en attendant, le premier grand titre de la saison, c’est Paris qui l’empoche.
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