L’ONG Amnesty international a accusé l’armée et les séparatistes anglophones d’avoir commis des atrocités envers les civils dans la région du Nord-Ouest, une des deux en proie à la sécession.
Dans un nouveau rapport publié ce mardi 4 juillet, l’ONG Amnesty international a accusé l’armée camerounaise et les séparatistes anglophones de graves violations de droits humains dans la région du Nord-Ouest. L’organisation de défense de droits humains dit avoir répertorie des « exécutions extrajudiciaires », des « homicides » de civils dont des femmes et des enfants, des « tortures », des « viols et autres violences sexuelles » perpétrés par les deux camps contre des civils.
« Avec ou contre nous. La population prise en étau entre l’armée, les séparatistes armés et les milices dans la région anglophone du Nord-Ouest« , titre ce rapport accablant qui met également en lumière les kidnappings contre paiement de rançon, devenue une nouvelle source de financement pour les groupes armés.
Appel aux partenaires du Cameroun
Amnesty International s’inquiète également du fait que « les partenaires internationaux du Cameroun, notamment la Belgique, la Croatie, les Etats-Unis, la France, Israël, le Royaume-Uni, la Russie et la Serbie ont continué de coopérer avec le pays sur le plan militaire, y compris en fournissant des armes et du matériel militaire » qui « risquent » d’être « utilisés par les forces armées, les milices ou les séparatistes armés pour commettre des exactions ».
L’ONG demande à ces « partenaires internationaux » de « condamner ces atteintes aux droits fondamentaux » commises par les deux camps, et au gouvernement de « diligenter de toute urgence des enquêtes approfondies, indépendantes et impartiales ».
De nouvelles accusations qui surviennent alors que la situation sécuritaire reste fragile dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, deux régions anglophones plongées dans un conflit de sécession depuis 2017.