À Londres, Mérignac, Cerbère-Collioure, Stockholm, Paris, Bruxelles, Montpellier, Yaoundé, Amersfoort, San Francisco, Johannesburg, Kampala, Casablanca, Lyon, La Réunion, Lagos, Cotonou, Buisson, en salle ou en plein air, voici 27 rendez-vous de la culture afro ou africaine à ne pas manquer en ce mois d’octobre. N’hésitez pas à nous envoyer vos prochains événements culturels « incontournables » à l’adresse [email protected].
Du 3 au 8 octobre, Tribal Art London promet de « vous aider à découvrir et à acheter les plus sublimes œuvres d’art tribal du monde entier ». Des galeristes de plus de 30 pays exposent des œuvres issues de plus d’une centaine de pays. Il s’agit du plus important événement au Royaume-Uni pour les collectionneurs et les admirateurs d’art et d’artefacts tribaux et ethnographiques originaux.
Du 3 au 8 octobre, le collectif Kongo Astronauts propose à la médiathèque de Mérignac, en France, l’exposition photographique After Schengen : RaDar Transcontinental !. Le collectif basé à Kinshasa, fondé en 2013 par les artistes Michel Ekeba et Éléonore Hellio, traverse les disciplines et les frontières pour réinventer un avenir commun et susciter des pensées de résistance et de renouvellement : « Nos spacewalkers, produits de l'(in)corporation cannibale du tantale, agissent comme une sonde dans l’écologie globale. »
Le cimetière de la pellicule du réalisateur guinéen Thierno Souleymane Diallo figure sur le programme de la 19e édition des Rencontres cinématographiques internationales de Cerbère-Collioure, dans les Pyrénées-Orientales. Ici, du 4 au 8 octobre, « les films viennent d’ailleurs de tous les continents et parfois même de la planète Mars (…) et qui ont en commun de ne pas se ressembler, parfois moins faciles à voir, toujours plus difficiles à oublier. »
Après Wole Soyinka, Naguib Mahfouz, Nadine Gordimer, John Maxwell Coetzee et le Tanzanien Abdulrazak Gurnah en 2021, y aura-t-il un autre lauréat africain du prix Nobel de la littérature en 2023 ? La distinction littéraire la plus prestigieuse au monde sera décernée le 5 octobre.
Le spectacle musical Black Legends, hommage à la musique noire américaine, fait son retour au théâtre 13e Art à Paris. À partir du 5 octobre, les artistes retracent un siècle de musique noire américaine à travers 37 tableaux mythiques qui résonnent avec l’Histoire. De Cab Calloway à Beyoncé, en passant par Ray Charles, Otis Redding, Tina Turner, Aretha Franklin et Whitney Houston.
Du 5 au 8 octobre, la galerie ougandaise Afriart montre à Art on Paper à Bruxelles, en Belgique, The Purest Form of Fantasy, une exposition personnelle du graveur éthiopien Kaleab Abate : « L’imagination pure est la raison d’être de mon obsession artistique ».
Du 5 au 15 octobre, le 34e Festival du Film Arabe de Fameck et Val de Fensch présentera une quarantaine de films. Le pays invité et mis à l’honneur cette année est le Maroc. Face à la catastrophe qui vient de frapper ce pays, l’organisation du festival souhaite témoigner sa solidarité envers les populations et les soutenir dans les projets de reconstruction. En compétition pour le Grand prix : Coup de tampon de Rachid El Ouali, Indivision de Laïla Kilani, Le voyage de Youssef de Joud Saïd, Murs effondrés de Hakim Belabbes, Poissons rouges d’abdelslam Kelaï.
Création Africa, le premier Forum des Industries Culturelles et Créatives a lieu du 6 au 8 octobre à la Gaîté Lyrique à Paris. Dédié à la production et à la circulation de la création artistique émergente, il réunit des acteurs des séries TV, du cinéma d’animation, de la bande dessinée et des univers immersifs comme le jeu vidéo, le métavers et la XR (réalité étendue).
En langueS françaiseS est une pièce de théâtre et un processus au long cours, avec des recherches, des investigations, des rencontres, des écritures, des jeux, des traversées, des imaginaires… Dix textes, dix auteurs de l’espace « francophonie », dix interprètes, dix heures. Le 8 octobre, de 14h à 21h à la Cité internationale des arts à Paris et le 9 octobre, de 14h à 22h, à la Cité internationale universitaire de Paris. Avec Amira Gehanne Khalfallah (Algérie), Dorcy Rugamba (Rwanda), Jean d’Amérique (Haïti), Françoise Dô (Martinique), Isabelle Loubère (Occitanie), Dalila Boitaud (France), Yaya Diomandé (Côte d’Ivoire), Valérie Cachard (Liban), Sedjro Giovanni Houansou (Bénin).
La première édition de la Biennale Euro-Africa a lieu du 9 au 15 octobre à Montpellier. Le volet culturel de l’événement offre plus de 70 événements disséminés dans plus de 20 lieux de la ville : musique, danse, cultures urbaines, arts visuels, débats, projections, gastronomie… Des danseurs camerounais de la Cie Chantal Gondan et Bouba Landrille Tchouda ouvrent la biennale qui affiche aussi une Nuit des séries africaines, un entretien avec l’écrivain nigérian et prix Nobel Wole Soyinka et un Bal maquis du chorégraphe burkinabè Salia Sanou.
Encore jusqu’au 20 décembre, Afriart Gallery à Kampala présente l’exposition Sit with me – The diary of a free thinker. Une invitation de l’artiste ougandaise Charlene Komuntale, 32 ans, à nous asseoir avec elle pour réfléchir et dialoguer : « S’asseoir est une action humaine fondamentale qui signifie le repos, la réflexion et l’engagement avec soi-même et les autres. Le simple fait de s’asseoir ensemble peut symboliser la camaraderie, le soutien et la volonté d’engager une conversation ou une connexion. »
A l’occasion de la grande foire d’art contemporain à Londres (11-15 octobre), la galerie Tiwani Contemporary présente à Frieze Sculpture une œuvre monumentale de l’artiste nigériane Temitayo Ogunbiyi basée à Lagos : You will carry dreams, memories, and new beginnings (48 Days). La sculpture est composée de moulages de meules, utilisées depuis des générations au Nigeria, et retrace une marche de 48 jours de Lagos à Londres.
À partir du 12 octobre, la galerie Marion Chauvy à Paris nous invite à découvrir les nouvelles œuvres de l’artiste sénégalais Soly Cissé. Écosystèmes présente de grands formats où figures humaines et animales semblent prendre vie au sein d’une prolifération végétale d’une nature protectrice et résiliente.
Du 12 au 15 octobre, 1-54, la principale foire d’art dédiée à la promotion de l’art contemporain d’Afrique et de sa diaspora, revient à Londres pour sa 11e édition. 62 galeries de 31 pays, dont certaines viennent pour la première fois, comme Affinity Gallery, de Lagos, Nigeria.
Du 14 au 21 octobre, le festival de cinéma Écrans noirs à Yaoundé, au Cameroun, ouvre ses portes. Dans la sélection officielle de la 27e édition se trouvent six longs métrages camerounais (dont Kuvah, de Max Ngassa ou Destinée de Gérard Désiré Nguélé) et onze films d’autres pays africains, dont Sira, de Apolline Traoré (Burkina Faso) et The Bride, de Myriam U. Birara (Rwanda).
Afrique Supernova, la collection de peintures africaines contemporaines de Carla et Pieter Schulting est exposée jusqu’au 1er janvier au Kunsthal KAdE, à Amersfoort, en Pays-Bas. Les peintures, sculptures et photographies de 125 artistes différents proviennent de 33 pays africains, de toutes les régions du continent. « De nombreux artistes de la collection ont pour sujet leur propre personne ou leur environnement immédiat, qu’il s’agisse de portraits, de figures ou de scènes de genre. »
Jusqu’au 15 octobre, le San Francisco Dance Film Festival présente des films du monde entier dans des salles de la ville et en ligne. Dans The Noise My Leaves Make, Tia-Monique Uzor explore la féminité noire en Angleterre montrant trois femmes noires qui utilisent leur vocabulaire de danse africaine et contemporaine pour s’engager dans la campagne du Leicestershire, un espace qui leur a été refusé en tant que lieu d’appartenance.
Du 18 au 22 octobre, le Centre for the Less Good Idea à Johannesburg célèbre sept années de travail collaboratif, expérimental et interdisciplinaire. La prochaine saison présentera le travail d’une soixantaine d’artistes, avec une combinaison de nouvelles performances, incubées au Centre, et un réexamen de certaines des approches qui ont fini par définir ses principaux processus, méthodologies et méthodes de travail au fil des ans.
L’artiste Penda Diakité fait partie de And Beyond…, l’exposition inaugurale de la nouvelle galerie à Casablanca d’African Arty. L’artiste malienne-américaine a grandi entre le Mali, l’Afrique de l’Ouest et Portland, Oregon. Ses œuvres reflètent les couleurs vibrantes et les motifs du Mali, mais aussi son éducation américaine et ses expériences en tant que femme noire biculturelle.
À partir du 14 octobre, la galerie Magnin-A à Paris présente Modern Congo 1930-1960. Une sélection d’une cinquantaine de peintures d’artistes congolais, « parmi les plus puissantes créées au Congo au début du XXe siècle » : Bela,Thsyela Ntendu (Djilatendo), Norbert Ilunga, Sylvestre Kaballa, J. Kabongo, Kayembe, Albert Lubaki, Antoinette Lubaki, Masalay, Mukasa P, Mwenze Kibwanga, N’Kulu, Pilipili Mulongoy.
Dans You thought you could throw me away, la photographe kenyane Thandiwe Muriu donne sa vision d’une femme africaine forte et moderne tout en s’adressant aux femmes du monde entier. À partir du 14 octobre, l’exposition à la Gallery 193 à Paris mêle les textiles, les couleurs vibrantes et une certaine idée de beauté en Afrique.
Du 14 au 22 octobre, pour sa 15e édition, le festival Lumière à Lyon renouvelle son engagement et son soutien au cinéma d’hier et d’aujourd’hui. Parmi les classiques à redécouvrir : Bushman (1971), de David Schickele. L’histoire d’un jeune Nigérian qui subit les frictions tribales, personnelles et raciales de la tumultueuse année 1968 à San Francisco. Tabataba (1988), du réalisateur Raymond Rajaonarivelo de Madagascar, montre dans un village les prémices de l’insurrection malgache de 1947 contre le régime colonial.
Du 20 au 22 octobre, AKAA, la foire d’art contemporain et de design centrée sur l’Afrique, fête sa huitième édition au Carreau du Temple à Paris avec une installation monumentale de l’artiste Cosmo Whyte. Limin/en « cherche à reconstruire et à revendiquer les histoires et les identités fragmentées qui ont été déchirées par le colonialisme et la suprématie blanche ». Parmi les projets spéciaux présentés, une exposition personnelle d’un artiste multidisciplinaire autodidacte togolais, Kossi Aféli Agboka.
Du 23 octobre au 24 novembre, Souffle o.I#4 – danse ton océan !, le festival de la création en danse dans l’océan Indien, accueillera 16 chorégraphes de la région. Lalanbik, le Centre de développement chorégraphique à La Réunion réunit des artistes de La Réunion et des Comores, mais aussi de Madagascar, Mozambique, Mayotte, Maurice, Comores, Kenya.
Du 27 octobre au 31 décembre, le LagosPhoto Festival présente sa 14e édition sous le thème Ground State – fellowship within the uncanny. Une tentative à « explorer le moment présent et à envisager des moyens de restaurer, réparer et restituer les mystères de l’histoire qui sont cruciaux pour notre survie ». Pour la première fois, le festival s’étend au-delà de Lagos, jusqu’à Cotonou, Ouidah et Port-Novo au Bénin.
Le 30 octobre, le chorégraphe nigérian Qudus Onikeku dresse avec dix danseurs et danseuses de plusieurs villes de son pays un portrait du nouveau visage de la danse en Afrique, entre hip hop, dancehall et funky house. Présentée à la Ferme de Buisson, Re:Incarnation ambitionne être une sorte de re-naissance collective, où passé, présent et futur ne font qu’un.