Tabaski : On en sait un peu plus sur la rencontre qui a eu lieu vendredi soir entre le gouverneur et les imams des préfectures de Labé et Lélouma n’ayant pas célébré la Tabaski à la date officielle.
À la suite de cette longue audience, le gouverneur de Labé a interpellé ses interlocuteurs sur l’impératif de conformité pour chacun d’eux de se référer strictement aux consignes définies par le Secrétariat général chargé des Affaires Religieuses.
« Il était question d’entendre les imams concernés par cette situation. Nous avons effectué les auditions. Nous avons écouté les uns et les autres. Quant à leurs remarques sur le manque d’information et le fait que cela a toujours été ainsi. Aujourd’hui, le président m’a chargé de faire comprendre qu’il existe une ligne établie par le Secrétariat des Affaires Religieuses à laquelle tout le monde doit se référer. Si à Conakry, au niveau du Secrétariat des Affaires Religieuses, ils décident que demain nous devons prier à midi, alors sur tout le territoire national, nous devons prier à midi. La ligue régionale qui est ici ne fait que transmettre ce que le Secrétariat général des Affaires Religieuses a décidé. Je veux que cela soit compris par tous. Depuis que nous sommes ici à Labé, tout se passe très bien. La ligue régionale est venue plaider pour que nous puissions gérer ce problème au niveau de la région… Sur ce point, je pense que nous nous sommes bien compris et je vais les remettre entre les mains de la ligue régionale » a expliqué colonel Robert Soumah, gouverneur de Labé.
Faut-il souligner que depuis cette sommation du gouverneur aux religieux, le sujet alimente tous les débats et causeries sur place. Si certains estiment que l’État ne peut pas imposer de telles mesures aux religieux, en revanche, d’autres soutiennent que l’État est dans son droit et que tout le monde doit se conformer à la règle établie par la nation. Reste à savoir si les personnes concernées vont se plier à cette règle.