À Djibouti, le mouvement rebelle du FRUD-armé a proposé au gouvernement un échange de prisonniers pour les six soldats de l’armée djiboutienne capturés lors de l’attaque meurtrière de Garabtissan, dans le nord du pays, début octobre. Une proposition qui restera sans réponse du gouvernement, réplique sèchement une source proche de ce dernier qui renvoie la question à une médiation de l’Éthiopie.
Assis à l’ombre d’un arbre ou dans un abri de pierres sèches, les soldats djiboutiens prisonniers ont été filmés par ceux qui les détiennent dans le maquis. Face à la caméra, en vêtements civils dans ces « preuves de vie » mises en ligne par le FRUD-armé, ils affirment être bien traités. Leur sort réel est toutefois invérifiable de source indépendante.
Le 17 novembre, le mouvement rebelle a proposé au gouvernement djiboutien de les échanger tous les six « pour des raisons humanitaires ». Mais cette libération est conditionné à la libération « préalable et sans condition » des « personnes arrêtées » après l’attaque de Garabtissan, ainsi que d’autres détenus qualifiés de « prisonniers politiques ».
« Une danse du ventre malheureuse »
Une proposition restée sans réponse. Ce que le président du parti d’opposition djiboutien refusant la violence armée, le RADDE, a dénoncé : dimanche 27 novembre, ce dernier, Abdourahman Mohamed Guelleh, dit « TX », a appelé le FRUD-armé et le gouvernement à libérer leurs détenus respectifs.
Mais cette demande, a dénoncé le porte-parole de la majorité présidentielle, Houmed Daoud, n’est qu’« une danse du ventre malheureuse » devant ce qu’il a qualifié d’« agissements criminels et terroristes du FRUD-armé ». Le gouvernement « ne négociera rien », a-t-il insisté. Il a précisé que Djibouti attendait seulement les résultats de « la démarche » lancée pour la libération des soldats prisonniers « par le gouvernement fédéral éthiopien ».