Au Royaume-Uni, ce mercredi 7 août, les forces de l’ordre sont en alerte maximale face à l’augmentation des appels à manifester émanant de l’extrême droite, redoutant l’éclatement de nouvelles violences. Cela survient plus d’une semaine après le début des troubles déclenchés par l’assassinat de trois jeunes filles.
Bien que la soirée de mardi ait été relativement tranquille, les autorités restent vigilantes face aux conséquences de nombreux appels à des rassemblements devant des centres et des cabinets d’avocats fournissant une aide juridique aux immigrants et aux demandeurs d’asile.
La Law Society of England and Wales, l’association principale des avocats du pays, a dénoncé ce qu’elle considère comme une « attaque directe » contre sa profession. Parallèlement, la ministre de la Justice, Shabana Mahmood, a qualifié de « inacceptables » les menaces dirigées contre les avocats. Elle a mis en garde ceux qui se livreraient à de telles pratiques, les prévenant qu’ils « s’ajouteraient aux centaines d’autres déjà arrêtés par la police la semaine précédente ».
Depuis le début des affrontements, environ quatre cents personnes ont été arrêtées et une centaine ont été inculpées, avec la possibilité de poursuites pour terrorisme.
Suite à une réunion de crise mardi soir, le Premier ministre Keir Starmer a déclaré s’attendre à des peines sévères pour les émeutiers, soulignant que sa priorité était d’assurer la sécurité des citoyens. Il a fermement déclaré : « Personne ne devrait s’engager dans ces troubles », réitérant l’engagement de son gouvernement travailliste, au pouvoir depuis un mois, à rétablir l’ordre.
Depuis fin juillet, le Royaume-Uni fait face à des violences racistes suite à la diffusion d’informations, partiellement réfutées, concernant le suspect d’une attaque au couteau lors d’un cours de danse où trois enfants âgés de 6 à 9 ans ont été assassinés à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Le suspect a été initialement décrit comme un demandeur d’asile musulman, mais il s’avère qu’il est né à Cardiff, au Pays de Galles, et que sa famille est d’origine rwandaise, selon les médias britanniques.
Des mosquées et des hôtels ont été ciblés lors de rassemblements, entraînant de nombreux blessés parmi les forces de l’ordre. Les autorités sont également confrontées à des critiques de l’extrême droite, qui accuse la police de faire preuve de clémence envers les minorités.