Le général Muhoozi Kainerugaba, 48 ans, avait tenu des propos polémiques sur le réseau social, menaçant notamment d’envahir le Kenya. Le président ougandais, Yoweri Museveni, a déclaré que son fils ne tweeterait plus sur les affaires du pays, lundi 17 octobre, après une série de tweets polémiques, au début du mois, dans laquelle il avait notamment menacé d’envahir le Kenya. Les propos peu amènes du général Muhoozi Kainerugaba, 48 ans, fils aîné du chef de l’Etat, avaient offensé le voisin kényan. Il avait notamment suggéré qu’il ne lui faudrait, à lui et son armée, pas « deux semaines » pour s’emparer de la capitale kényane, Nairobi.
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« Il va quitter Twitter. Nous avons eu cette discussion », a déclaré, dans une interview accordée à une chaîne de télévision locale, celui qui dirige l’Ouganda d’une main de fer depuis 1986. « Parler d’autres pays et de la politique de l’Ouganda est quelque chose qu’il ne devrait pas faire et qu’il ne fera pas », a ajouté M. Museveni. Muhoozi Kainerugaba pourra toujours s’exprimer sur les réseaux sociaux, a précisé le président, à condition de se limiter à des commentaires sur le sport, par exemple.
Un « très bon général »
Dans sa série de messages du 3 octobre sur Twitter, le fils du président avait également reproché à l’ancien chef de l’Etat kényan Uhuru Kenyatta de ne pas s’être représenté à l’élection présidentielle d’août – alors que la Constitution lui interdisait de faire plus de deux mandats. Le président Museveni, l’un des plus anciens dirigeants d’Afrique, avait présenté ses excuses à ses « frères et sœurs kényans » deux jours plus tard et avait reproché à son fils de « s’être ingéré dans les affaires » du Kenya.
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Entre-temps, le 4 octobre, Muhoozi Kainerugaba avait été démis de son poste de commandant des forces terrestres. Le 13 octobre, il avait présenté ses excuses. « Je n’ai jamais eu aucun problème avec Afande Ruto », avait-il tweeté, en référence au nouveau président kényan William Ruto. En 2022 déjà, une série de tweets de Muhoozi Kainerugaba en faveur des rebelles de la région éthiopienne du Tigré, en conflit avec les autorités fédérales, avait courroucé les autorités d’Addis-Abeba.
Dans l’interview de lundi, le président de 78 ans a néanmoins défendu son fils, le qualifiant de « très bon général » malgré le fait qu’il ait été privé de son rôle de commandant des forces terrestres.