Ce sont deux enlèvements de masse qui ont été commis en moins d’une semaine. Négocier, bombarder ou payer… Ce sont les différentes options qui s’offrent généralement aux autorités pour tenter de faire libérer les otages retenus par les bandits.
C’est la première fois qu’un kidnapping de cette ampleur a lieu, depuis l’élection de Bola Tinubu et celle du nouveau gouverneur de l’État de Kaduna, Uba Sani, qui a pris ses fonctions en mai dernier.
Le président a mobilisé, vendredi 8 mars, des renforts militaires pour retrouver les 280 écoliers disparus, alors que le gouverneur local aurait lancé, de son côté, des négociations. Selon les informations de la presse nigériane, celui-ci a fait appel à un négociateur expérimenté, bien connu des groupes armés de la région.
Recrudescence de la crise sécuritaire ?
Cette position du gouverneur local est à priori moins belliqueuse que celle de son prédécesseur qui avait lancé, durant son mandat, une vaste campagne de bombardements aériens, malgré les protestations des familles de victimes qui craignaient que des otages perdent la vie au cours de ces opérations.
Ce nouvel enlèvement de masse montre, en tout cas, que les différentes stratégies mises en place par les autorités nigérianes, depuis 2020, ne sont pas parvenues à mettre un terme aux activités des bandits. Cela pourrait même être le signe d’une recrudescence de la crise sécuritaire dans le nord-ouest du Nigeria, nourrie notamment par le trafic d’armes et de munitions à travers la frontière avec le Niger voisin.
A Kaduna, les autorités ont usé de différentes stratégies pour tenter de freiner l’explosion des kidnappings, sans grand succès.
Enlèvements de masse au Nigeria: le président Tinubu mobilise des renforts militaires (rfi.fr)