Fespaco 2023 : C’est à Ouagadougou, au Burkina Faso, qu’ont été annoncés, ce vendredi 13 janvier, les quinze films en compétition au plus grand festival panafricain du cinéma. Malgré deux coups d’État en 2022, le Fespaco aura donc lieu au pays des hommes intègres du 25 au 4 mars 2023. La 28e édition est dédiée aux « cinémas d’Afrique et la culture de la paix ».
La productrice tunisienne Dora Bouchoucha présidera le jury qui décernera l’Étalon d’or, la récompense suprême du cinéma africain. En total, le Fespaco a visionné 1 200 films. 170 films de cinéma et de télévision et des séries ont été sélectionnés sous la direction du délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo, pour les onze catégories de cette année.
« La production existe. Elle est forte, elle est dynamique. C’est comme la République dominicaine qui a réussi cette année d’entrer en compétition avec un film qui est très fort, ou un pays comme Angola qui n’a pas été depuis longtemps en compétition. Donc, il y a des premières mondiales, ce qui était rare à un certain moment, mais le comité de sélection du Fespaco a fait un travail de fourmis pour vous pouvoir présenter des pépites à cette 28e édition. »
Selon Sawadogo, il s’agira de réfléchir sur comment le cinéma peut contribuer à la culture de la paix, à la réconciliation entre les peuples du monde. Comme il y a deux ans, le Burkina Faso est toujours confronté à un grand défi sécuritaire. Plusieurs régions du pays sont sous le contrôle des groupes armés terroristes, mais le délégué général du Fespaco rassure que tout est mis en œuvre pour le bon déroulement du festival :
« Il est important pour le Burkina Faso d’organiser cet évènement. Depuis la création du Fespaco en 1969, il n’y avait jamais de rupture. Nous sommes fiers de savoir que nos autorités nous accompagnent pour la sécurisation du Fespaco. »
Parmi les films choisis pour la section phare des longs métrages se trouvent des œuvres d’originaires du Cameroun, de la Tunisie, du Burkina Faso, du Sénégal, de l’Égypte, du Nigeria, du Mozambique, d’Angola, du Kenya, de l’Ile Maurice, du Maroc, de l’Algérie et de la République dominicaine.
La liste des films retenus pour briguer l’Étalon d’or du Yennenga :
– La plantation des planteurs, de Dingha Eystein Young (Cameroun)
– Mon père, le diable, d’Ellie Foumb (Cameroun)
– Ashkal, de Youssef Chebbi (Tunisie)
– Under the fig trees, d’Erige Sehiri (Tunisie)
– Sira, d’Appoline Traoré (Burkina)
– Abu Saddam, de Nadine Khan (Égypte)
– Bantú Mama, de Ivan Herrera (République dominicaine)
– Mami Wata, de C. J. « Fiery » Obasi (Nigeria)
– Maputo Nakuzandza, d’Ariadine Zampaulo (Mozambique)
– Our lady of the Chinese Shop, d’Ery Claver (Angola)
Newsletter
Recevez toute l’actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m’abonne
– Shimoni, d’Angela Wamaï (Kenya)
– Simin Zetwal/Regarde les étoiles, de David Constantin (ile Maurice)
– The Blue Caftan/Le bleu du Caftan, de Maryam Touzani (Maroc)
– The Last Queen/ La dernière reine, de Damien Ounouri (Algérie)
– Xalé, Les blessures de l’enfance, de Moussa Séné Absa (Sénégal