Pour ces faits d’escroqueries en bande organisée et blanchiment de délits commis en bande organisée, les mis en cause encourent une peine de dix ans d’emprisonnement.
Une enquête préliminaire avait été ouverte en avril 2022, sous la direction du parquet de Quimper, à la suite d’une plainte pour escroquerie à la fausse vente de bois sur internet d’un montant de 115 euros.
« Au vu du développement international des investigations et des nombreuses victimes sur le territoire national », la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes s’était saisie de l’affaire.
Les premières investigations ont montré que « les auteurs créaient de faux sites marchands d’excellente facture et amélioraient leur référencement internet par des moyens artificiels, crédibilisant ainsi leurs sites », selon le communiqué du parquet de Rennes.
« Ils y proposaient du bois de chauffage à des prix défiant toute concurrence, rendant l’offre d’autant plus attractive que le marché était alors en pénurie », a ajouté le parquet, précisant que l’argent alimentait des portefeuilles numériques « essentiellement au Bénin » .
Sur une période d’un an, « c’est ainsi 30 000 euros » qui ont été escroqués à des particuliers « sur le seul site energiebois-france.com, tandis que les comptes rebonds utilisés pour blanchir les fonds frauduleux drainaient plus de 100 000 euros », a indiqué le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.
Les trois suspects identifiés ont été interpellés fin novembre.
A l’issue de leur garde à vue, les deux principaux mis en cause, âgés de 32 et 28 ans, ne présentant pas d’antécédents judiciaires, ont été déférés et convoqués au tribunal correctionnel le 9 janvier. Le donneur d’ordre présumé a été placé en détention provisoire.
France : 3 Béninois jugés en janvier pour escroquerie sur internet (msn.com)