Kemi Seba peut à nouveau respirer l’air de la liberté. L’activiste a été relâché par les services de renseignement français dans la soirée du mercredi 16 octobre, sans poursuite.
Il avait été interpellé le lundi 14 octobre et interrogé sur des soupçons d’intelligence avec une puissance étrangère, dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Dans un post publié sur Facebook, après sa libération, le militant panafricaniste a laissé entendre qu’il offrait des « mouchoirs » à ceux qui « rêvaient de (le) voir en prison ». « Nous stopper ? C’est pas pour demain. Le colon a ses plans. Dieu à les siens. Et Dieu est le meilleur des planificateurs », a-t-il professé.
L’homme a par ailleurs rappelé que son « combat politique » a débuté en 1999, à une époque où « Macron, Poutine, Maduro, ou Kim Jong Un » n’étaient pas encore au pouvoir dans leurs pays respectifs.
«…me garder à l’ombre trop longtemps serait très dangereux pour elle »
« La lutte que nous menons est pour les nôtres et nul ne pourra nous empêcher de continuer le travail. L’élite néocolonialiste française sait très bien que me garder à l’ombre trop longtemps serait très dangereux pour elle, vu notre audience en Afrique et aux Antilles » s’est-il vanté.
« Nous sommes une génération d’Hommes et de Femmes Noirs libres, qui n’avons que pour seule obsession, la décolonisation ultime du continent africain et sa diaspora », a réaffirmé le leader de l’Ong Urgences panafricanistes.
« La peur ne coule pas dans mes veines »
En ce qui concerne son séjour en France, pays qui l’a déjà déchu de sa nationalité, Kemi Seba informe qu’il était venu voir « un membre de sa famille, âgé et très malade, et des opposants au régime de Patrice Talon ».
« J’assume à 1000% mon acte. La peur ne coule pas dans mes veines », a-t-il ajouté. Selon son avocat Juan Branco, ce membre de sa famille, très malade, est en réalité son père. Quant à sa visite aux opposants béninois, le régime Talon dont il est l’un des contempteurs, saura apprécier.
France : La réaction de Kemi Seba après sa libération (seneweb.com)