Pour les populations du village de Diareng, surtout ses parents, qui refusent de recevoir sa dépouille, Sampanding Dramé a été tué par les agents des eaux et forêts et de chasse qui le poursuivaient. Mais le médecin-chef de l’hôpital de Goudomp et celui de Ziguinchor ont indiqué que le défunt chasseur est mort naturellement puisqu’il n’y a aucune trace de torture physique, ni d’empoisonnement, ni d’étouffement. Ce qui exclut la piste d’un meurtre et blanchit les agents des eaux et forêts.
Les faits se sont déroulés au cours des trois derniers jours. Selon une source proche de l’inspection régionale des eaux et forêts, c’est jeudi soir que Sampanding Dramé et son ami Dioutala Gassama ont quitté Diareng pour aller clandestinement à la chasse dans une zone interdite à la chasse et sans autorisation de port d’armes. Notre interlocuteur informe qu’ils ont cherché à abattre une biche en tirant sur elle ; celle-ci leur échappera.
Ils sont revenus le lendemain vendredi pour suivre les traces de l’animal blessé. Et c’est dans ces circonstances qu’ils ont rencontré les gardiens de l’Environnement en moto. Ces derniers les ont poursuivis dans la forêt. L’un a pu échapper, mais Sampanding est tombé dans les filets des bérets verts. Dans des circonstances non encore élucidées. Ils l’ont porté sur la moto et l’ont déposé au dispensaire de Karantaba. Il décédera sur les lieux.
Le samedi, le corps a été déposé à l’hôpital de Goudomp puis transféré à Ziguinchor et nulle part les blouses blanches n’ont constaté de coups et blessures. Seulement les populations, qui semblent réfuter les constats médicaux, se sont dressées hier samedi comme un seul homme pour interdire la livraison du corps sans vie. Une vive tension qui a fait rebrousser chemin le convoi funèbre. Aux dernières nouvelles, le corps a été finalement déposé à l’hôpital de Sédhiou pour autopsie suivant l’exigence des parents du défunt.
Source:seneweb.com