Le tribunal de grande instance de Dakar, statuant en matière de flagrant délit, a jugé ce lundi un énième cas de viol. Maham Diallo et Moustapha Fall sont accusés d’avoir violé, à tour de rôle, S. A. S, âgée de 16 ans et muette.
Les faits remontent au samedi 11 mars dernier. Selon Saly Ndiaye, mère de la jeune Anta muette (elle n’est pas sourde) a subi le martyre pour avoir été la proie de deux maniaques sexuels à à Golf-Sud. Les deux individus ont trouvé l’ado devant chez elle et l’ont conduit dans une cantine qui sert de boutique, qu’ils ont défoncée. Là, les deux gaillards se relayent, tour à tour, sur la jeune fille. Après leur sale besogne, ils l’abandonnent et lui laisse un paquet de corne-bœuf, en guise de récompense.
A la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar où ils ont comparu ce matin, Maham Diallo a nié les faits. « Je n’ai jamais entretenu de rapports sexuels avec la nommée S. A. S. Ses parents l’on frappé et l’on conduit de force dans notre atelier pour la forcer à me designer comme étant la personne qui l’a violée. Ce qui est archi faux », se défend le jeune homme.
Son ami et présumé complice, Moustapha Fall, a également soutenu que la fille raconte des contre-vérités. « Je n’ai jamais couché avec elle. C’est lorsqu’elle est venue dans notre atelier pour les besoins de l’identification qu’elle m’a cité comme auteur de ce viol», explique-t-il.
Des propos balayés d’un revers de main par S. A. S., à la barre. Aidée par sa mère, elle explique le modus opérandi de ses assaillants. « Le nommé Maham Diallo, a entretenu des rapports sexuels avec moi. Il m’a amené trois fois dans son atelier pour me violer. La dernière fois, il l’a fait dans le commerce du nommé Modou Adiouma Diouf avant de m’offrir un corne-bœuf. Quant au nommé Moustapha Fall, je l’ai confondu avec le complice de Maham Diallo et j’avoue qu’il ne m’a rien fait », soutient la victime.
Le Procureur a plaidé pour une relaxe des prévenus car, il y a rien de claire dans cette affaire qui permet d’entrer en voie de condamnation des deux prévenus. Quant à l’avocat de la défense, il a plaidé la relaxe des prévenus. «Elle (la fille) cherchait à faire du mal contre un prévenu qui cherchait à faire du bien », plaide l’avocat, selon qui rien dans le dossier ne permet d’asseoir la culpabilité de Maham et Moustapha. Au terme du procès, le tribunal a relaxé purement et simplement les deux prévenus.
Source:seneweb.com