Haut-Karabakh: Alors que les combats font rage dans l’est de l’Ukraine, la Russie va de nouveau tenter de jouer les faiseurs de paix dans le Caucase. La tension reste vive dans le Haut-Karabakh et une rencontre importante est prévue ce lundi à Sotchi entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, sous le patronage du chef du Kremlin.
Ce sommet, organisé à l’initiative de Moscou, devrait comporter d’abord une réunion de travail trilatérale entre Vladimir Poutine, Nikol Pachinian et Ilham Aliev. Le président russe a également prévu de s’entretenir en tête-à-tête avec les leaders arménien et azéri.
La Russie, qui avait négocié l’arrêt des hostilités à l’automne 2020, tient à conserver son rôle de médiateur dans ce dossier explosif. « Les problèmes restent très nombreux, mais nous espérons prendre le chemin d’un traité de paix », assurait dimanche le diplomate russe Andreï Roudenko.
Mais depuis deux ans et la victoire azérie, des combats éclatent encore régulièrement avec une nouvelle flambée mi-septembre. Des attaques plutôt imputées par les observateurs à Bakou, qui exige toujours une vraie résolution sur le statut pour l’instant disputé du Haut-Karabakh.
Position russe fragilisée
L’Azerbaïdjan s’est de plus rapproché de l’Europe ces derniers mois à travers la vente de son précieux gaz, en substitution du gaz russe. Erevan accuse d’ailleurs Bakou de critiquer en coulisses la Russie auprès des dignitaires européens.
La position de la Russie s’est en tout cas fragilisée dans ce dossier. Son influence dans l’espace post-soviétique se voit par ailleurs rabotée sur fond de guerre en Ukraine. Pourtant, l’Arménie ne peut pas se passer du soutien russe – et se dit prête à travailler vers un accord de paix. À Sotchi, Nikol Pachinian pourrait aussi demander une prolongation du mandat des « casques bleus » russes sur le terrain, pour dix à vingt ans de plus.