Inondations : L’hivernage a laissé des stigmates. Des quartiers des bas-fonds sont toujours sous les eaux. C’est le cas au quartier Médina Fass situé dans la commune de Diamaguene Sicap Mbao. Les habitants impactés expriment leur colère, dans les colonnes du journal Le Soleil. El Hadji Diène Diouf, délégué de quartier, se plaint des moustiques et précise qu’il vient de se remettre du paludisme.
Mamadou Sow, habitant Fass Mbao, croit savoir que c’est l’implantation du pont routier et des travaux de l’autoroute qui ont provoqué les inondations. « A chaque hivernage, ma maison est envahie par les eaux pluviales. Je n’ai que des sacs de sable pour la protéger de l’invasion hydrique », a-t-il affirmé.
Tally Mame Diarra doit être réhabilitée
Seynabou Sow est dans tous ses états. « Pendant que les habitants des autres quartiers dormaient profondément, nous passions la nuit à lutter contre les eaux stagnantes », a-t-elle relevé.
Chauffeur de taxi-clando, Ousmane Diop, recommande, lui, la réhabilitation de la route Tally Mame Diarra, aujourd’hui impraticable. « Cette route est très stratégique et était très fréquentée quand elle n’était pas défectueuse, explique-t-il. Les automobilistes empruntent des voies de contournement et autres raccourcis juste pour éviter de rouler sur Tally Mame Diarra. Sa réhabilitation doit être prise en charge de manière urgente ».
Ils interpellent tous l’État. Abdou Samad Diouf, coordonnateur du collectif des acteurs de la lutte contre les inondations, estime que ces coins encore prisonniers des eaux pluviales ne doivent pas occulter le travail « titanesque » abattu depuis le déclenchement du plan Orsec. Tally Mame Diarra, Tally Carreaux (Médina Fass) attendent d’être pris en charge.