Kédougou : Convoqué par la Brigade de gendarmerie de Khossanto pour être entendu dans l’affaire l’opposant à la société de recherche et de développement des mines, le maire de Khossanto est ressorti au bout de trente minutes de son face-à-face avec le commandant de la brigade de gendarmerie territoriale de Khossanto. Mamady Cissokho confie à Seneweb que l’audition n’aura finalement pas lieu car la plainte aurait été retirée.
En présence des populations du Bélédougou sorties massivement l’accompagner jusqu’à la brigade de gendarmerie, il soutient que la société Sored Mines établie à Khossanto serait en train d’exploiter leur ressource en cachette. Et Mamady Cissokho d’ajouter : « Je n’ai pas été entendu parce qu’il y a eu renonciation et les gens savent que nous sommes dans nos droits. Nous sommes dans une république, il faut savoir respecter les citoyens. Ils ont voulu que je reçoive la commission conjointe dépêchée par le ministre des Mines séparément avec le préfet du département de Saraya, ce qui n’est conforme aux directives du ministre. Si je comprends bien, après mon audition, on devait se rendre sur le site. Ils ont refusé et j’ai dis qu’à partir de ce moment, je ne recevrai personne « , tient-il à expliquer.
Il faut rappeler que suite à une lettre adressée par le maire de la commune de Khossanto dénonçant les activités de Sored Mines, l’administrateur général de ladite société avait saisi les autorités judiciaires pour qu’il apporte les preuves de ses allégations. Ce qui lui a valu cette plainte à la gendarmerie de Khossanto.
Aujourd’hui, les mouvements de contestations prennent de plus en plus d’ampleur dans les zones minières particulièrement à Sabodala où hier des jeunes qui tenaient un point de presse pour dénoncer le non-respect des accords liés au déplacement des villages de Sabodala et de Madina Sabodala vers le nouveau site, ont été dispersés à coup de grenades lacrymogènes. Le correspondant de l’APS et le cameraman de Kédougou 7 avaient été interpellés par les gendarmes puis libérés par la suite. Une dizaine de personnes interpellées au cours de cette manifestation sont toujours en garde à vue au poste de gendarmerie de Sabodala.
Ce vent de contestations qui souffle en ce moment sur les différents sites miniers doit faire l’objet d’une prise en charge réelle des préoccupations des populations.