Cryptomonnaies :Le marché des cryptomonnaies traverse une crise historique. Après l’effondrement éclair du géant FTX, toutes les devises numériques, dont le Bitcoin et l’Ether, sont repassées dans le rouge, effaçant les gains de ces deux dernières années.
Quelques mois plus tard, l’industrie doit affronter la débâcle d’un autre de ses géants : FTX. La plate-forme américaine a rencontré une brusque crise de liquidités début novembre. Un vent de panique a rapidement poussé les investisseurs à retirer leurs avoirs, provoquant la chute du FTT, le token émis par FTX. Dos au mur, Sam Bankman-Fried, fondateur de la plate-forme, a demandé l’aide de Changpeng Zhao, le leader de Binance. L’exchange a d’abord évoqué la possibilité d’un rachat. Mais, après avoir examiné les comptes de son rival, Binance a préféré annuler l’opération, laissant FTX au bord du gouffre et le marché exsangue. Dos au mur, l’exchange a finalement annoncé sa faillite.
Sommaire
La Proof of Reserve Bitcoin de Binance
Comme promis, Binance a commencé à mettre en ligne sa Proof of Reserve. L’exchange débute par une analyse de ses réserves de Bitcoin sur la blockchain. L’initiative vise à prouver que la plate-forme détient bien les BTC déposés par ses clients. L’entreprise détient 582 000 bitcoins, contre 575 000 bitcoins pour ses clients. Le ratio de réserve est de 101 %. En cas de retraits massifs, tous les usagers peuvent donc récupérer leur mise.
« Le lancement de cette fonctionnalité commencera initialement avec BTC, et d’autres jetons et réseaux seront ajoutés au cours des prochaines semaines », promet Binance.
Dans un second temps, Binance compte demander à des auditeurs tiers de vérifier l’étendue de ses réserves. Par soucis de transparence, une technologie intitulée ZK-SNARK sera mise en place. Celle-ci va prouver que « les utilisateurs ont suffisamment d’autres actifs pour couvrir les fonds avec des garanties ».
« Cela prouvera que les soldes nets totaux (USD) de chaque utilisateur ne sont pas négatifs », poursuit la plate-forme numéro 1 de l’industrie.
La preuve de réserve de Binance a été promptement critiquée par Jesse Powell, fondateur de l’exchange Kraken. Celui-ci a estimé que l’analyse n’avait aucun intérêt si elle n’inclut pas les passifs de l’entreprise et un audit par un tiers.
« C’est soit de l’ignorance, soit une fausse déclaration intentionnelle », déclare Jesse Powell.
En réponse à son rival, Changpeng Zhao, PDG de Binance, a admis que le protocole n’était pas encore complet. L’exchange attend que des cabinets d’audit se montrent plus disponibles pour se pencher sur ses finances.
« J’ai dit publiquement à plusieurs reprises que le problème était que les auditeurs attendent quelques semaines. Nous avançons par étapes », a rétorqué CZ.
Des sénateurs US veulent des sanctions contre SBF
Elizabeth Warren et Sheldon Whitehouse, deux sénateurs américains, se sont adressés à la justice dans une lettre ouverte. Ils réclament que des mesures soient prises contre Sam Bankman-Fried. Malgré le scandale, l’ancien milliardaire est toujours libre de ses mouvements aux Bahamas.
« Nous écrivons pour exprimer notre profonde inquiétude face aux allégations inquiétantes de fraude et de comportement illicite qui ont conduit à l’effondrement de la société de cryptomonnaie FTX et pour demander instamment au ministère de la Justice de tenir le dirigeants responsables dans toute la mesure de la loi », déclare la lettre, estimant que « FTX a créé un faux sentiment de sécurité et de légitimité ».
Vitalik Buterin pointe du doigt les plates-formes centralisées
Vitalik Buterin, l’un des fondateurs d’Ethereum, a évoqué la débâcle de FTX avec nos confrères de Bloomberg. L’informaticien a estimé que c’est la centralisation qui a abouti à la catastrophe :
« Ce qui s’est passé avec FTX a bien sûr été une énorme tragédie. Cela dit, beaucoup de gens dans la communauté Ethereum voient également la situation comme une validation des choses auxquelles ils ont cru depuis le début : tout ce qui est centralisé est suspect par défaut ».
Un fonds d’urgence d’un milliard de dollars
Changpeng Zhao, le PDG de Binance, a évoqué le fonds d’urgence destiné à sauver l’industrie des cryptomonnaies. L’entrepreneur sino-canadien précise que le fonds sera alimenté à hauteur d’au moins 1 milliard de dollars. Tous les acteurs désireux d’y participer peuvent y déposer leurs avoirs quand ils le souhaitent. Par soucis de transparence, l’initiative sera visible sur la blockchain à la vue de tous les investisseurs.
« En principe, nous envisageons de mettre en place 1 milliard de dollars en premier, et si cela ne suffit pas, nous en allouerons plus. Si, après six mois, il y a des fonds inutilisés et qu’il n’y a pas beaucoup de projets – j’espère que l’industrie aura récupéré d’ici là – nous pouvons les retirer », explique Changpeng Zhao, interrogé par Bloomberg.
Grâce à ce fonds, Binance pourrait venir en aide aux projets ayant été soutenu financièrement par FTX. Pour le moment, CZ ne précise pas quels sont les acteurs qui bénéficieront de l’initiative. Tous les regards se tournent vers la blockchain Solana, très liée à SBF.
« Nous voulons vraiment examiner ces actifs. Ils ont investi dans un certain nombre de projets différents, certains d’entre eux sont corrects, d’autres sont mauvais, mais je pense qu’il y a un certain nombre d’actifs qui peuvent être récupérés. Nous examinerons cela lorsqu’ils seront disponibles », ajoute le fondateur de Binance.
En parallèle, Binance a ajouté un milliard de dollars en BUSD à son fonds d’urgence destiné à protéger la plate-forme, et ses clients, contre les aléas du marché. CZ souligne que « le fonds est approximativement réparti entre BTC, BUSD et BNB ».
La cryptomonnaie a vu pire, estime Chainalysis
La société de recherche blockchain Chainalysis a évoqué la chute de FTX et ses conséquences sur l’industrie des cryptomonnaies. L’expert de la chaine de blocs rappelle que « ce n’est pas la première fois que la crypto est confrontée à d’importantes turbulences liées à l’effondrement d’un exchange ». Chainalysis revient sur le cas de MontGox, qui s’est effondré en 2014. Dans son thread sur Twitter, la société estime que la chute de MontGox était plus importante pour l’industrie que celle de FTX :
« La cryptomonnaie a survécu à pire que la chute de FTX. Il n’y a aucune raison de penser que l’industrie ne peut pas rebondir, plus forte que jamais ».
Nexo suscite des inquiétudes
La plate-forme Nexo, qui propose toujours des rendements de 12 % sur les stablecoins, serait en quête de liquidités. D’après nos confrères de The Big Whale, l’entreprise britannique démarche actuellement plusieurs sociétés d’investissement. De plus, le média souligne que l’audit de Nexo a été réalisé par le cabinet Armanino, qui s’est également chargé de l’audit de FTX.
Binance lorgne sur Voyager Digital
Après l’effondrement de FTX, la plate-forme Voyager Digital s’est mise en quête d’un nouvel acheteur. Binance s’est rapidement positionné comme un racheteur potentiel. Changeng Zhao, PDG de l’exchange, vient de confirmer que l’entreprise va faire « une autre offre pour Voyager maintenant, étant donné que FTX n’est plus en mesure de donner suite à leur engagement ».
Elon Musk dément l’investissement de SBF dans Twitter
Elon Musk, nouveau patron de Twitter, dément les rumeurs assurant que Sam Bankman-Fried a injecté 100 millions de dollars dans le réseau social. Par le passé, SBF a cependant acheté des actions de l’entreprise en vue d’une prise de contrôle. Le fondateur de FTX a même contacté Elon Musk pour lui fournir une partie des fonds nécessaires au rachat. Musk a refusé, estimant que SBF n’est pas digne de confiance.
Amazon prépare une série sur la chute de FTX
Amazon souhaite produire une minisérie de huit épisodes consacrée à l’histoire de FTX, rapporte Variety. La firme a confié la production, et une partie de la réalisation, aux frères Russo, les deux réalisateurs de plusieurs films Marvel.
Pour mettre le casting au point, Amazon se pencherait sur les acteurs ayant déjà collaboré avec le duo ces dernières années. Interrogés sur le sujet, les frères Russo soulignent le potentiel dramatique de la débâcle de Sam Bankman-Fried :
« Il traverse de nombreux secteurs – la célébrité, la politique, le milieu universitaire, la technologie, la criminalité, le sexe, la drogue et l’avenir de la finance moderne. Au centre de tout cela se trouve une figure extrêmement mystérieuse avec des motivations complexes et potentiellement dangereuses ».
La production pourrait débuter au printemps 2023.
Sam Bankman-Fried sera présent à une conférence
Malgré sa disgrâce, Sam Bankman-Fried compte participer à la conférence DealBook organisée par le New York Times. L’ancien milliardaire a annoncé son intention de s’entretenir avec le journaliste Andrew Sorkin ce mercredi 30 novembre 2022. De son côté, le journaliste assure avoir beaucoup de « questions importantes à poser ».
Sam Bankman-Fried a été invité à la conférence il y a plusieurs mois, bien avant la chute de l’empire FTX. Interrogé par CoinTelegraph, le New York Times précise que SBF ne sera pas physiquement sur place. Il « participera à l’interview depuis les Bahamas ».
Mike Novogratz tacle SBF
Mike Novogratz, l’un des investisseurs phares de la crypto, s’est exprimé au sujet de la chute de FTX. D’après lui, le secteur traverse une grave crise de confiance, qui profitera uniquement aux acteurs les plus fiables. En parallèle, il a estimé que Sam Bankman-Fried s’était rendu coupable de fraude :
« SBF a certainement fait des choses avec nos tokens qui étaient illégales, et il se promène aux Bahamas. Lorsque vous déposez vos dollars sur sa plate-forme, ce sont vos tokens, et les prêter à son bureau familial ne faisait pas partie de l’accord. C’est de la fraude ».
Une cible de cyberattaques
L’avocat James Bromley, l’un des juristes à la tête de FTX, a évoqué le piratage informatique dont la plate-forme a été victime le 11 novembre. D’après lui, l’entreprise continue d’essuyer des cyberattaques :
« Une quantité importante d’actifs a été volée ou est manquante. Nous souffrons de cyberattaques, à la fois à la date du dépôt de bilan et les jours suivants, et nous avons, comme je l’ai mentionné plus tôt, engagé une expertise sophistiquée pour nous protéger contre les piratages, mais ils continuent ».
Les attaques visent à la fois à voler des cryptomonnaies, et des informations.
Justin Sun pourrait racheter les actifs de FTX
Justin Sun, fondateur de la blockchain Tron, envisage de racheter les actifs appartenant à FTX. Lors d’une interview accordée au Wall Street Journal, l’entrepreneur chinois a assuré que ses associés évaluent actuellement la possibilité d’un rachat d’une partie des actifs numériques du groupe :
« Nous sommes ouverts à tout type d’accord. Je pense que toutes les options sont sur la table. En ce moment, nous évaluons les actifs un par un, mais pour autant que je sache, le processus va être long puisqu’ils sont déjà inclus dans la procédure de faillite ».
Apple voudrait produire un film sur FTX et SBF
D’après nos confrères de Deadline, Apple aurait l’intention d’acquérir les droits d’adaptation d’un livre consacré à Sam Bankman-Fried et FTX. Michael Lewis, l’auteur de The Big Short, a en effet passé les six derniers mois à suivre chacun des mouvements de SBF pour en rédiger un compte rendu.
Avec les droits de l’ouvrage, Apple souhaiterait produire un film, probablement pour alimenter la plate-forme TV+. Dans le cadre des négociations, le géant de Cupertino serait en concurrence avec d’autres cadors du streaming, Netflix et Amazon. Apple serait prêt à débourser une grosse somme, à « sept chiffres », pour s’emparer des droits à la place de ses rivaux.
Selon les informations de Deadline, le livre de Michael Lewis fera le point sur la débâcle de l’empire de FTX, sur les actions de SBF, et sur l’implication de personnalités comme Tom Brady.
SBF s’adresse aux employés restants
Alors que la procédure de faillite suit son cours, Sam Bankman-Fried a adressé une nouvelle lettre aux 260 employés restants de FTX, rapporte CoinDesk. L’ancien milliardaire s’est dit « profondément désolé de ce qui s’est passé ».
« Je ne voulais pas que tout cela se produise, et je donnerais n’importe quoi pour pouvoir revenir en arrière et refaire les choses. Vous étiez ma famille. J’ai perdu ça, et notre vieille maison est un entrepôt vide de moniteurs. Quand je me retourne, il n’y a plus personne à qui parler. J’ai gelé face à la pression et aux fuites et à la lettre d’intention de Binance », déclare Sam Bankman-Fried
SBF dément avoir utilisé l’argent des investisseurs à des fins personnelles. Les fonds « ont généralement été utilisés pour réinvestir dans l’entreprise, et non pour de grandes quantités de consommation personnelle ».
James Bromley, l’un des avocats en charge de la banqueroute, assure pourtant qu’il y a des preuves que le trentenaire a détourné « des fonds pour des choses qui n’étaient pas liées à l’entreprise ».
« Sur la base d’enquêtes préliminaires, la plupart de ces achats immobiliers étaient liés à des maisons et des propriétés de vacances qui ont été utilisées par des cadres supérieurs », fait savoir l’avocat.
L’anonymat des créanciers sera préservé
Jason Bromley, l’un des avocats chargés de la procédure de faillite, assure que FTX collabore activement avec les régulateurs financiers. Il précise que John Ray, l’avocat à la tête du groupe, « coordonne ses actions avec le gouvernement américain et les différents régulateurs dans le monde qui ont montré un très vif intérêt à cette affaire ».
Sans surprise, la direction de FTX coopère aussi avec le ministère de la Justice et la SEC des États-Unis. En parallèle, un juge fédéral a accepté de préserver l’anonymat des utilisateurs de FTX ayant perdu de l’argent dans la faillite. Il s’agit d’une mesure de sécurité. Toutefois, l’identité des créanciers pourrait être divulguée publiquement un peu plus tard.
Seulement 1,2 milliard de dollars de liquidités
Un nouveau document judiciaire révèle que l’empire FTX dispose actuellement de 1,2 milliard de dollars de liquidités. L’exchange n’est donc pas en mesure de rembourser ses 50 plus gros clients. En effet, FTX doit 3,1 milliards de dollars à ceux-ci…
Alors que les révélations s’enchaînent, le régulateur financier des Bahamas a fait savoir que FTX devra régler les frais de détention de ses actifs numériques. L’organisme de régulation détient en effet les cryptomonnaies de la branche bahamienne FTX Digital Markets.
« La Commission a le droit d’être indemnisée en vertu de la loi et FTX Digital Markets supportera en fin de compte les coûts encourus pour la sauvegarde de ces actifs au profit des clients et des créanciers », explique la SEC des Bahamas.
Pendant ce temps, un tribunal des Bahamas a transféré une partie du dossier de la restructuration de FTX aux États-Unis, relaie Bloomberg. Comme le souligne le média, cet accord apaise les tensions juridictionnelles entre les deux pays.
La “frénésie d’achats” immobiliers de FTX
Au cours des deux dernières années, le groupe FTX a acheté 19 propriétés aux Bahamas pour la somme de 121 millions de dollars, rapporte Reuters. Dans la plupart des cas, il s’agit de maisons de luxe en bord de mer. Sam Bankman-Fried, ses parents et des cadres supérieurs de l’entreprise sont propriétaires des logements.
Joseph Bankman et Barbara Fried, les parents de SBF, détiennent par exemple une luxueuse maison de vacances aux Bahamas, estimée autour de 16,4 millions de dollars. Depuis l’annonce de la faillite, le couple affirme tout faire pour restituer le bien aux autorités compétentes.
Un deepfake tente de piéger les clients de FTX
Sans surprise, les cybercriminels profitent de la débâcle de FTX pour piéger les internautes. Sur Twitter, un faux compte usurpant l’identité de Sam Bankman-Fried a été mis en ligne. Celui-ci promet à la clientèle de FTX une compensation pour leurs pertes.
Pour convaincre les victimes, une vidéo deepfake de SBF a même été réalisée. Dans la séquence trafiquée, l’ancien milliardaire demande aux personnes lésées par la faillite d’envoyer leurs cryptomonnaies par le biais d’un site web frauduleux.
« Je tiens à informer tous les utilisateurs que vous ne devriez pas paniquer. En compensation de la perte, nous avons préparé un cadeau pour vous avec lequel vous pouvez doubler votre cryptomonnaie. Pour ce faire, il suffit d’aller sur le site ftxcompensation.com », encourage le faux Sam Bankman-Fried.
Le deepfake a été réalisé sur base d’une vieille interview de l’entrepreneur américain. Le compte frauduleux a été banni de Twitter, mais les voleurs ont déjà récolté plus de 1000 dollars en Ethereum.
Rien pour SBF et ses proches
Dans un document judiciaire, les avocats chargés de la faillite de FTX se sont engagés à ne pas verser de compensation à Sam Bankman-Fried. De même, aucune personne du cercle intime de SBF ne touchera d’argent de la part de la société.
En parallèle, un rapport de Bloomberg révèle que des procureurs fédéraux américains se sont mis à enquêter sur FTX, des mois avant sa chute éclair. L’enquête se concentrait sur la conformité à la loi sur le secret bancaire.
Genesis est proche de la faillite
La société de trading Genesis se prépare à déposer le bilan, rapporte Bloomberg. Sévèrement touchée par la chute de FTX, l’entreprise traverse une crise de liquidité, aggravée par une vague de retraits massifs.
« FTX a créé des turbulences sans précédent sur le marché, entraînant des demandes de retrait anormales qui ont dépassé nos liquidités actuelles. […] nous avons pris la difficile décision de suspendre temporairement les retraits et les nouvelles émissions de prêts ».
Genesis devait trouver 1 milliard de dollars d’urgence pour remonter la pente. Selon Bloomberg, l’entreprise n’est pas parvenue à lever les fonds. Un temps intéressé par un investissement/ sauvetage, le groupe Binance a préféré abandonner l’opération, craignant un conflit d’intérêts. Dans un communiqué, Genesis explique toujours vouloir éviter la banqueroute :
« Nous n’avons pas l’intention de déclarer faillite de manière imminente. Notre objectif est de résoudre la situation actuelle de manière consensuelle sans qu’il soit nécessaire de déclarer faillite. Genesis continue d’avoir des conversations constructives avec les créanciers ».
La décision controversée de Grayscale
Grayscale, un important fonds d’investissement du secteur crypto, refuse d’imiter Binance, Crypto.com et consorts. La firme ne publiera pas de preuve de réserve, évoquant des inquiétudes en matière de sécurité :
« Pour des raisons de sécurité, nous ne mettrons pas les informations de nos portefeuilles blockchain à la disposition du public par le biais d’une preuve de réserve ou d’une autre procédure de comptabilité ».
Grayscale se dit conscient qu’il s’agit d’une « déception pour certains ». Cependant, la société estime que « la panique suscitée par d’autres n’est pas une raison suffisante pour contourner les arrangements de sécurité complexes qui ont protégé les actifs de nos investisseurs pendant des années ».
Ce refus a évidemment provoqué l’inquiétude des investisseurs, qui redoutent que le fonds ne souffre de la débâcle de FTX. Grayscale se contente de rappeler que les fonds sont détenus et sécurisés par Coinbase Custody Trust Company.
Une députée européenne réagit à la chute de FTX
La députée européenne Aurore Lalucq, fervente détractrice des cryptomonnaies, a évoqué le scandale FTX lors d’une interview avec BFM Crypto. Face à la chute de la plate-forme, elle enjoint les autorités européennes « à réguler et à réguler vraiment » l’industrie crypto.
« La réalité du secteur, c’est la faillite de FTX. C’est celle de Voyager ou de Celsius, et les milliers de clients qui se retrouvent empêchés de récupérer leur argent. […] Les consommateurs doivent craindre ce marché en l’état, car il n’est pas régulé, et n’y investir que ce qu’ils sont vraiment prêts à perdre ».
Une dette de 3,1 milliards de dollars
D’après des documents judiciaires déposés ce week-end aux États-Unis, FTX a une dette de 3,1 milliards de dollars envers ses 50 principaux créanciers. La plate-forme doit apparemment de 21 à 226 millions de dollars à chacun d’entre eux.
En faillite, le groupe FTX, désormais dirigé par un avocat spécialisé dans les dépôts de bilan, révèle avoir licencié trois des principaux adjoints de Sam Bankman-Fried : Gary Wang, cofondateur de FTX, Nishad Singh, directeur de l’ingénierie et Caroline Ellison, PDG d’Alameda Research.
Selon les nouveaux dirigeants du groupe, le trio était au courant des pratiques de SBF, y compris du détournement des fonds de la clientèle.
Le pirate de FTX déplace ses cryptomonnaies
Le pirate de FTX s’est mis à convertir son butin. Par le biais du pont RenBridge, il a échangé ses ethers contre des bitcoins. Sur Twitter, les nouveaux dirigeants de FTX ont appelé les plates-formes d’échange à prendre des mesures pour récupérer les fonds volés :
« Les exchanges doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour que ces fonds soient restitués à la procédure de faillite. »
Ces transactions récentes laissent penser qu’une autre entité a pris le contrôle d’une partie des fonds de FTX, en plus du régulateur des Bahamas. C’est l’avis de Chainanalysis, un spécialiste de la blockchain :
« Les rapports selon lesquels les fonds volés à FTX ont en fait été envoyés à la Securities Commission des Bahamas sont incorrects. Certains fonds ont été volés et d’autres ont été envoyés aux régulateurs ».
Ripple (XRP) pourrait racheter une partie de l’empire FTX
Ripple, la société qui émet la cryptomonnaie XRP, laisse entendre qu’elle pourrait racheter certains pans du groupe FTX, rapporte le Sunday Times. En marge d’une conférence à Londres, Brad Garlinghouse, PDG de Ripple, révèle que des discussions dans ce sens ont eu lieu avant le dépôt de bilan de FTX.
Malgré la banqueroute, il reste inévitable que la société Ripple se penche sur la question, précise Brad Garlinghouse. La firme serait surtout intéressée par les filiales destinées aux clients professionnels.
« Maintenant, avec la procédure de faillite aux États-Unis, c’est très différent de ce que ça aurait été. Je ne dis pas que nous ne regarderons pas ces choses – je suis sûr que nous le ferons. Mais c’est un processus plus difficile à gérer », détaille Brad Garlinghouse.
Sam Bankman-Fried perd ses avocats
Sam Bankamn-Fried vient de perdre son équipe d’avocats. Le cabinet Paul, Weiss, chargé de la défense de l’entrepreneur déchu, a préféré abandonner l’affaire, évoquant des conflits d’intérêts. :
« Nous avons informé M. Bankman-Fried il y a plusieurs jours, après le dépôt de la faillite de FTX, des conflits qui ont surgi et qui nous empêchent de le représenter ».
De son côté, Martin Flumenbaum, l’un des avocats du cabinet, a laissé entendre que la décision a été provoquée par les récentes déclarations controversées de SBF. En parallèle, une analyse de l’ensemble des actifs détenus par l’empire FTX a commencé dans le cadre de la procédure de faillite.
Fermeture de Genesis Block
Genesis Block, une firme crypto basée à Hong Kong, ferme son service de trading de cryptomonnaies suite à la mort de FTX. La société demande à ses clients de retirer leur argent.
« Nous avons cessé de trader, car nous ne savons pas quelles contreparties échoueront ensuite, nous préférons donc fermer toutes nos positions pour regagner une partie de nos liquidités », explique Wincent Hung, directeur général de Genesis Block, à Reuters.
Toujours dans la tourmente, BlockFi révèle avoir contracté un prêt de 250 millions de dollars en FTT auprès de FTX. Ces tokens sont désormais estimés autour de 15 millions de dollars.
SBF a menti aux investisseurs
Les révélations continuent. D’après le Wall Street Journal, Sam Bankman-Fried a accaparé, à titre personnel, 300 millions des 420 millions de dollars levés par FTX en 2021 auprès d’investisseurs comme Sequoia Capital, BlackRock et Temasek.
Le fondateur de FTX s’est servi de l’argent pour racheter la participation de Binance dans son entreprise. Par la suite, SBF a vendu une partie de ses parts. Il avait pourtant assuré aux investisseurs que le financement servira à soutenir la croissance de FTX.
10 millions de dollars bloqués sur FTX
Vauld, une plate-forme de prêt en cryptomonnaies asiatique, révèle être affecté par le fiasco FTX. La société a perdu 10 millions de dollars dans la débâcle, relate The Block. Aux dernières nouvelles, Nexo serait en négociations avec Vauld en vue d’un éventuel rachat.
En parallèle, il se murmure que l’exchange OKX aurait l’intention de lancer un fonds d’aide aux victimes de FTX. En miroir de Binance, la plate-forme voudrait aider les projets en pénurie de liquidités. OKX débloquerait 100 millions de dollars pour lancer l’initiative.
Le chaos régnait chez FTX
FTX vient de remettre un nouveau document aux tribunaux. Dans celui-ci, on apprend d’abord que Sam Bankman-Fried s’est servi des fonds de sa clientèle pour investir dans l’immobilier. Le document dresse aussi un état des lieux étonnant du fonctionnement de l’entreprise. Apparemment, il n’y avait pas de service de comptabilité ni de répertoire des comptes bancaires du groupe. Dans ces conditions, FTX n’a pas pu fournir la liste de ses 50 plus importants créanciers.
De plus, plusieurs règles avantageaient Alameda Research, la société sœur, dans ses opérations de trading par rapport aux autres clients. John Ray, l’avocat chargé de la procédure de faillite de FTX, a sévèrement taclé la gestion du groupe dans le rapport :
« Jamais dans ma carrière je n’ai vu un échec aussi complet des contrôles d’entreprise et une absence aussi complète d’informations financières fiables ».
Des dégâts en dehors de la crypto
Temasek Holdings, un fonds souverain de Singapour, révèle avoir investi 275 millions de dollars dans le groupe FTX. La société a participé à deux collectes de fonds en octobre 2021 et en janvier 2022. Avant d’injecter de l’argent dans l’empire naissant de Sam Bankman-Fried, le fonds a réalisé des recherches approfondies sur les risques pendant huit mois. Ces recherches n’ont pas permis de prophétiser l’effondrement de l’exchange.
Sam Bankman Fried dévoile son vrai visage
Dans un entretien avec un journaliste de Vox, Sam Bankman-Fried a fait des révélations étonnantes. L’homme d’affaires, toujours occupé à chercher des fonds pour rembourser les clients de FTX, révèle que son altruisme n’était qu’une façade. Toutes ses œuvres caritatives servaient uniquement à construire sa réputation de philanthrope. Dans la foulée, SBF tacle sévèrement les régulateurs. Il a par ailleurs dévoilé sa plus grosse erreur, obligeant les nouveaux dirigeants de FTX à prendre leurs distances. On vous propose de consulter notre compte rendu des révélations de Sam Bankman-Fried pour en savoir plus.
Coinhouse suspend ses livrets crypto
La plate-forme d’échange française Coinhouse est également affectée par la chute de FTX. Comme le rapportent nos confrères de The Big Whale, la firme a été contrainte de suspendre les retraits et les investissements de ses livrets crypto, qui offrent des intérêts sur les devises déposées.
Il s’avère que Genesis figure parmi dans les partenaires offrant du rendement annuel aux clients de Coinhouse. Or, Genesis traverse une grave crise de liquidités suite à l’effondrement de FTX. Si la société new-yorkaise ne peut pas retourner les fonds, les clients de Coinhouse perdront une partie de leurs cryptomonnaies.
Sam Bankman-Fried revient sur le krach de FTX
Sam Bankman-Fried, vraisemblablement toujours aux Bahamas, poursuit son thread énigmatique. L’homme le plus détesté de la crypto revient maintenant sur les circonstances de la chute de FTX :
« Il était une fois – il y a un mois – FTX était une entreprise valorisée. FTX comptait environ 10 à 15 milliards de dollars de volume quotidien et environ 1 milliard de dollars de revenus annuels. 40 milliards de dollars de valeur nette. Et nous étions considérés comme des modèles de gestion d’une entreprise efficace. J’étais sur la couverture de tous les magazines et FTX était le chouchou de la Silicon Valley. Nous sommes devenus trop confiants et trop négligents. Et les problèmes arrivaient. Plus gros que je ne le pensais. […] En quelques jours, il y a eu un crash historique – plus de 50 % dans la plupart des actifs corrélés, sans liquidité côté trésorerie. […] Environ 25 % des actifs des clients ont été retirés chaque jour, soit 4 milliards de dollars ».
Blocage des retraits sur Gemini
La plateforme américaine Gemini a suspendu les retraits de son programme Earn. Genesis, le partenaire du programme, a été sévèrement touché par la débâcle de FTX. La société a d’ailleurs bloqué les retraits quelques heures plus tôt.
« Nous travaillons avec l’équipe Genesis pour aider les clients à échanger leurs fonds du programme Earn le plus rapidement possible », explique Gemini.
La firme précise que cela n’a « pas d’impact sur les autres produits et services Gemini ».
Le régulateur américain se penche sur l’affaire
En décembre, le Comité de la Chambre des États-Unis tiendra une audience au sujet de la chute de FTX. Tous les individus impliqués, dont Sam Bankman-Fried et Binance, sont invités à participer à celle-ci.
« Il est essentiel que nous attrapions les mauvais acteurs afin que les acteurs responsables puissent exploiter la technologie pour construire un système financier plus inclusif », déclare Patrick McHenry, représentant du Comité.
D’ici là, il est possible que SBF ait été extradé aux États-Unis. D’après Bloomberg, certains organismes de maintien de l’ordre, dont le FBI, envisagent l’extradition de l’ancien milliardaire.
Do Kwon compare les deux grands crypto-krach de 2022
Do Kwon, le fondateur de Terra Labs, a évoqué la débâcle de FTX. L’homme responsable du krach des cryptomonnaies de mai 2022 assure ne pas avoir commis la moindre fraude, contrairement à Sam Bankman-Fried dans sa gestion de FTX :
« Même si j’avais tort (et terriblement), je maintiens qu’il n’y a pas eu fraude. […]. Terra n’était pas une plate-forme centralisée qui a fait faillite à cause d’un détournement de fonds ou d’une fraude ».
Prêts suspendus chez Genesis
Genesis Global Capital, une unité de Genesis Global Trading spécialisée dans les prêts, a annoncé la suspension temporaire des retraits et des dépôts. La société s’est mise en quête de liquidités pour pouvoir reprendre ses activités normalement. La firme explique être affectée par la débâcle de FTX.
« Aujourd’hui, Genesis Global Capital, l’entreprise de prêt de Genesis, a pris la décision difficile de suspendre temporairement les remboursements et les nouvelles émissions de prêts. Cette décision a été prise en réponse à l’extrême dislocation du marché et à la perte de confiance de l’industrie causée par l’implosion de FTX », déclare Amanda Cowie, vice-présidente des communications et du marketing de Digital Currency Group (DCG), maison mère de Genesis.
Le fonds d’urgence de Binance suscite l’intérêt
Lors d’une conférence à Abu Dhabi, Changpeng Zhao, patron de Binance, s’est félicité pour l’intérêt suscité par son fonds de relance. Différents acteurs de l’industrie crypto se sont apparemment rapprochés de l’exchange à la suite de l’annonce de ce lundi, rapporte Reuters. CZ n’a pas donné de nom pour le moment. Il déclare :
« Il y a des joueurs qui ont des finances solides et nous devrions nous regrouper ; nous avons rencontré un intérêt considérable jusqu’à présent ».
BlockFi ferait partie des firmes ayant réclamé une aide financière pour survivre à la tempête.
Celsius et Oxygen sont également touchés
Celsius, l’une des grandes victimes de la chute de l’UST, révèle avoir également souffert de l’effondrement de l’empire FTX. Il s’avère que la plate-forme, en faillite depuis l’été 2022, a prêté 12 millions de dollars sous forme de tokens Serum (SRM) à Alameda Research, la société de trading de Sam Bankman-Fried. Cet argent est vraisemblablement perdu.
Oxygen, un protocole de la finance décentralisée, se dit aussi affecté par le désastre. Apparemment, FTX possède 95 % des tokens MAPS et OXY émis par le courtier :
« Alors que le groupe FTX ne détenait aucune participation dans les activités liées à MAPS ou Oxygen, il possédait une part significative des jetons MAPS/Oxy. Il était égalelement dépositaire de plus de 95 % de l’approvisionnement global de nos jetons ».
Crypto.com récupère un milliard de dollars
Lors d’un échange organisé sur YouTube, Kris Marszalek, le PDG de Crypto.com, révèle que l’exchange avait envoyé un milliard de dollars de stablecoins sur FTX par le passé. Fort heureusement, l’entreprise a rapatrié les fonds avant la débâcle de la plate-forme.
Au moment de l’effondrement de FTX, Crypto.com n’avait plus que 10 millions de dollars sur l’exchange. Ces fonds sont bloqués, et potentiellement perdus.
Sam Bankman-Fried confirme chercher des fonds
Alors que la liste des dégâts collatéraux s’allonge de jour en jour, Sam Bankman-Fried continue de chercher des fonds pour rembourser les clients de FTX. Dans son énigmatique thread Twitter, il explique :
« Il y a quelques semaines, FTX traitait environ 10 milliards de dollars par jour de volume et des milliards de transferts. Mais il y avait trop d’effet de levier – plus que je ne le pensais. Une vague de retraits et le krach du marché ont épuisé les liquidités. Alors que puis-je essayer de faire ? Augmenter les liquidités, rembourser les clients entiers et redémarrer ».
La liste des victimes s’allonge
SALT, une plate-forme de prêt en cryptomonnaies, a été contrainte de suspendre les retraits. Dans un message envoyé aux clients, Shawn Owen, PDG de SALT, pointe du doigt l’échec de FTX :
« L’effondrement de FTX a eu un impact sur nos activités. Jusqu’à ce que nous soyons en mesure de déterminer l’étendue de cet impact avec des détails spécifiques dont nous sommes convaincus de l’exactitude, nous avons suspendu les dépôts et les retraits sur la plate-forme SALT à compter d’aujourd’hui ».
De son côté, Circle, la firme américaine qui émet le stablecoin USDC, révèle avoir été exposé à FTX. L’entreprise a réalisé un investissement de 10,6 millions de dollars par le passé. Cette perte devrait contribuer à la baisse des prochains résultats financiers du groupe. Il s’agit néanmoins d’une perte minime pour la société :
« En règle générale, nous ne divulguons pas publiquement les investissements à moins qu’ils ne soient importants pour Circle, ce que FTX n’était pas ».
Menacé de faillite, BlockFi est entré en contact avec Binance pour obtenir de l’aide, rapporte Decrypt. La société espère vraisemblablement obtenir une aide financière par le biais du fonds d’urgence de l’exchange.
Enfin, la société de capital-risque Paradigm a publiquement regretté ses investissements dans FTX. Matt Huang, cofondateur et associé directeur de l’entreprise, a publié la déclaration suivante sur Twitter :
« Les faits continuent d’être révélés et il y aura de nombreuses leçons à tirer. Nous regrettons profondément d’avoir investi dans un fondateur et une entreprise qui ne se sont finalement pas alignés sur les valeurs de la crypto et qui ont causé d’énormes dommages à l’écosystème. […] L’explosion de FTX a amené certains à remettre en question la valeur de la crypto. Mais les problèmes de FTX sont précisément ceux que la finance décentralisée peut résoudre grâce à une transparence et une sécurité accrues ».
Sam Bankman-Fried bientôt interrogé aux Etats-Unis ?
D’après les informations de Bloomberg, Sam Bankman-Fried pourrait bientôt être emmené aux États-Unis pour un interrogatoire par les forces de l’ordre américaines. L’ancien milliardaire a déjà été entendu par la police des Bahamas, où se trouve le siège de l’exchange, ce week-end. Il semble que les polices américaines et bahamiennes collaborent dans le cadre de l’enquête.
Jusqu’ici, SBF a coopéré avec les autorités chargées d’enquêter sur ses agissements en tant que patron de FTX, avance le média américain. En parallèle, l’homme le plus détesté de l’industrie crypto a repris la parole sur Twitter :
« Mon objectif – mon seul objectif – est de bien faire avec les clients. J’y contribue comme je peux. Je rencontre en personne les régulateurs et je travaille avec les équipes pour faire ce que nous pouvons pour les clients. Et après cela, les investisseurs. Mais d’abord, les clients ».
Vitalik Buterin appelle à la modération
Le cofondateur d’Ethereum a pris la parole pour demander aux utilisateurs de l’écosystème de ne pas « balayer automatiquement tout ce en quoi SBF croyait ». Le développeur russo-canadien recommande de faire preuve de modération malgré la tempête qui souffle sur l’industrie crypto :
« Il est important de réfléchir et de déterminer quels éléments ont contribué à la fraude et lesquels n’y ont pas contribué ».
Buterin fait vraisemblablement référence à l’altruisme efficace, la philosophie de Sam Bankman-Fried.
BlockFi serait proche de la faillite
D’après les informations de nos confrères du Wall Street Journal, la plate-forme de prêt ne survivrait pas à la chute de FTX. BlockFi s’apprêterait en effet à un dépôt de bilan. Citant des sources proches de l’affaire, le média s’attend par ailleurs à d’importants licenciements dans l’entreprise en amont de la faillite.
NestCoin, une start-up crypto basée au Nigeria, est également très affecté par l’effondrement du groupe de Sam Bankman-Fried. La firme aurait perdu 4 millions de dollars en les déposant sur FTX. Suite à cette perte, la start-up s’est résolue à réduire ses effectifs.
De l’espoir pour BlockFi ?
Touché par la mort de FTX, BlockFi a été contraint de bloquer les retraits. Les cartes bancaires proposées par l’exchange ont également été désactivées dans la foulée. Apparemment, BlockFi a perdu 400 millions de dollars dans la débâcle du groupe américain.
Dans ce contexte, Curve, une société britannique qui propose des cartes de paiement avec cashback, a formulé son intention de racheter une partie des activités de BlockFi. Un porte-parole de Curve aux États-Unis assure que les négociations sont en cours, rapporte CoinTelegraph. Seule l’activité de carte bancaire serait concernée par le rachat. Les actifs numériques de la société ne seraient pas affectés par l’accord.
Binance va divulguer les coulisses du rachat avorté
Daniel Trinder, le vice-président des affaires gouvernementales de Binance, s’est entretenu avec les législateurs britanniques, rapporte Bloomberg. La plate-forme d’échange s’est engagée à divulguer les dessous de l’offre de rachat de FTX. En qualité de témoin, l’exchange devra fournir de la correspondance interne et des dossiers liés aux négociations entre les deux entités. L’entreprise précise que la vente de tokens FTT, qui a déclenché la chute de FTX, n’était pas orchestrée dans le but de nuire à son rival. La correspondance fournie par Binance permettra d’attester de la bonne foi du groupe.
Malgré les démentis de Binance, le Trésor du Parlement britannique estime que l’exchange est en partie responsable du désastre de FTX. L’organisme assure que Binance « a révélé un problème qui a déclenché une séquence d’événements qui a conduit à l’effondrement de FTX ».
Sam Bankman-Fried cherche à lever des fonds
Malgré la faillite de FTX et sa disgrâce, Sam Bankman-Fried essaie de lever des fonds. D’après nos confrères du Wall Street Journal, l’ancien milliardaire a contacté des investisseurs pour demander des financements. Il a obtenu l’aide de quelques employés FTX dans sa démarche. Des appels ont été passés tout le week-end. Apparemment, l’homme d’affaires est parti à la recherche de 8 milliards de dollars dans l’espoir de rembourser tous les clients lésés par la débâcle de son entreprise. Tous les investisseurs contactés ont refusé, note le média.
Tandis que SBF continue de chercher des investisseurs, la Securities Commission of The Bahamas, le régulateur financier de l’archipel, a lancé une procédure de liquidation contre FTX. Le siège social de l’entreprise était en effet implanté aux Bahamas. Un liquidateur provisoire a été nommé pour prendre en charge les actifs de FTX jusqu’à un éventuel passage devant les tribunaux.
Les retraits toujours bloqués chez BlockFi
BlockFi, l’une des plates-formes les plus touchées par la débâcle de FTX, n’a pas encore l’intention de débloquer les retraits. Dans un communiqué, la société tente néanmoins de rassurer sa clientèle. Selon elle, la majorité de ses actifs n’ont pas été engloutis par la chute de l’exchange :
« Les rumeurs selon lesquelles une majorité des actifs BlockFi sont conservés chez FTX sont fausses. Cependant, nous avons une exposition importante à FTX et aux entités morales associées ».
Comme prévu, d’autres sociétés crypto ont pris des mesures analogues. Liquid Exchage, une plate-forme basée au Japon, a funestement annoncé le gel des retraits. Il n’est plus possible de retirer des cryptomonnaies ou des devises fiduciaires déposées sur la plate-forme. Pour mémoire, l’entreprise nippone a été rachetée par FTX au début de l’année.
Un autre fonds est par ailleurs monté au créneau pour révéler son exposition à FTX : Sino Global Capital. La firme de capital-risque a des millions de dollars d’actifs numériques coincés sur la plate-forme.
Un million de créanciers et un délit d’initié
Le tribunal des faillites des États-Unis pour le district du Delaware vient de recevoir une motion des débiteurs de FTX. On y apprend que FTX pourrait cumuler plus d’un million de créanciers. Lors du dépôt de bilan, l’exchange ne revendiquait encore que 100 000 créanciers.
En parallèle, un rapport de la société Argus a révélé qu’Alameda Research profitait de ses connexions avec FTX pour réaliser des bénéfices. Comme le rapporte le Wall Street Journal, la société achetait des cryptomonnaies avant leur arrivée sur la plate-forme FTX. De cette manière, Alameda pouvait profiter de la hausse du cours des tokens lors du listage. Il s’agit vraisemblablement d’un délit d’initié, estime Owen Rapaport, cofondateur et PDG d’Argus, dans son rapport.
Au cours des derniers jours, FTX est entré en contact avec des « dizaines » de régulateurs aux États-Unis et à l’international afin d’organiser la procédure de faillite, révèlent les avocats à CNBC.
Sam Bankman-Fried publie un mystérieux tweet
L’ancien PDG de FTX a publié des tweets d’une lettre depuis hier. Assemblées, elles forment l’expression « What happened ». Ce matin, SBF a ajouté une déclaration plus complète, mais tout aussi sibylline, à son thread :
« PAS DE CONSEIL JURIDIQUE. PAS DE CONSEILS FINANCIERS. C’EST TOUT CE QUE JE ME SOUVIENS, MAIS MA MÉMOIRE POURRAIT ÊTRE DÉFECTUEUSE EN PARTIE ».
Au New York Times, Sam Bankman-Fried explique improviser son thread au fur et à mesure. Pour l’heure, les motivations du trentenaire, devenu l’homme le plus détesté de la crypto en quelques jours, sont inconnues. Il est possible que SBF tente de camoufler la suppression d’anciens tweets en ajoutant des déclarations aléatoires. Dans ses anciens tweets, archivés par The Tie Terminal, SBF semble avoir menti à plusieurs reprises à la clientèle de FTX.
Sam Bankman-Fried fait de nouvelles révélations
Quelques jours après la faillite de FTX, Sam Bankman-Fried a accordé une interview au New York Times. Lors de l’entretien, l’ancien patron a refusé d’évoquer les détails du désastre, dont l’interconnexion financière entre l’exchange et la société sœur Alameda Research. Néanmoins, Sam Bankman-Fried admet s’être servi des cryptomonnaies de ses clients pour les injecter dans Alameda.
D’après le Wall Street Journal, le trentenaire a surtout financé les activités de trading d’Alameda de cette manière. La moitié des fonds confiés par les usagers de FTX auraient été siphonnés par la société, réputée pour ses tactiques belliqueuses. La société de trading devrait jusqu’à 10 milliards de dollars à FTX.
Sam Bankman-Fried attribue également la débâcle de ses entreprises à une croissance trop rapide. En trois ans, FTX est en effet devenu le numéro 2 mondial des plates-formes d’échange, juste derrière Binance. En étant « un peu plus concentré » sur ses activités, il estime qu’il aurait pu « comprendre ce qui se passait » et mieux gérer la situation.
Dans l’interview, il évoque aussi les conditions de travail ayant mené à la chute du groupe. Apparemment, Sam Bankman-Fried travaillait avec un groupe de proches collaborateurs. Certains de ses proches vivaient avec lui dans son luxueux penthouse des Bahamas.
Parmi eux, on trouve Caroline Ellison, la dirigeante d’Alameda Research. La jeune femme a noué une relation amoureuse avec Sam Bankman-Fried par le passé. L’ancien leader de FTX confirme et assure que cette relation est désormais terminée. Dans une interview diffusée deux plus tôt, Caroline Ellison, dont l’expérience de trading est limitée, affirme s’être retrouvée à prendre « un tas de décisions », dont beaucoup étaient « vraiment incertaines », en prenant le contrôle d’Alameda à la demande de SBF.
Il s’avère aussi que les employés de FTX et Alameda partageaient les mêmes locaux, indique le New York Times. C’est pourquoi les deux sociétés se sont retrouvées très dépendantes les unes des autres. Enfin, le prince déchu de la crypto confirme être l’auteur des tweets publiés sur son compte Twitter ces derniers jours. Des tweets d’une lettre, formant le mot What, sont en effet apparus.
« Ce sera plus d’un mot. Je l’invente au fur et à mesure. J’improvise. Je pense qu’il est temps », explique Sam Bankman-Fried.
Pour se « vider la tête », le trentenaire explique jouer à Storybook Brawl, un jeu de cartes en ligne.
Binance collabore avec le cofondateur d’Ethereum
Alors que le marché traverse une crise historique, Changpeng Zhao a pris la parole lors d’un Space sur Twitter. Le fondateur de Binance affirme collaborer avec Vitalik Buterin, l’illustre cofondateur de la blockchain Ethereum, sur un nouveau protocole de Proof of Reserve.
Ce protocole devrait permettre de démontrer sans ambiguïté qu’un prestataire détient bien les cryptomonnaies de ses clients. Le mécanisme devrait améliorer la transparence des plates-formes d’échange. Zhao s’est d’ailleurs engagé à offrir une « transparence totale » à ses utilisateurs grâce à ce protocole.
« En général, nous avons besoin d’un auditeur tiers pour prouver nos réserves. Malheureusement, notre auditeur tiers numéro un était un peu occupé parce qu’il est également l’auditeur des réserves de FTX », souligne Changpeng Zhao.
Dans la foulée, le milliardaire a mis en avant la stabilité des services de Binance. Malgré la tempête qui souffle sur le secteur, l’exchange fonctionne normalement :
« Si les gens veulent retirer leurs fonds, ils devraient pouvoir le faire. Nous ne bloquons pas les fonds. Cela ne nous cause aucun problème ».
Enfin, CZ a ouvertement mis en doute la solvabilité de Crypto.com, un exchange concurrent qui enregistre actuellement des retraits massifs.
Paxos bloque des fonds venus de FTX
Paxos Trust Company, une institution financière new-yorkaise, a reçu l’ordre de geler les cryptomonnaies PAXG stockées sur plusieurs adresses Ethereum. Les tokens bloqués valent autour de 19 millions de dollars. Apparemment, ces adresses pourraient être liées au piratage de FTX.
« Ces jetons étaient auparavant sur la plate-forme FTX.com et avaient été déplacés vers des adresses de portefeuille inconnues au cours des 24 heures précédentes », souligne le communiqué de Paxos.
Une nouvelle victime sort de l’ombre
Ikigai, un gestionnaire de fonds californien spécialisé dans la crypto, révèle que la grande « majorité de ses actifs totaux » sont coincés sur FTX. De l’aveu de Travis Kling, patron de la société, il n’a pas été possible de retirer les avoirs avant la débâcle de l’exchange.
« Au moment où nous sommes allés retirer lundi matin, nous avons obtenu très peu. Nous sommes maintenant coincés aux côtés de tous les autres », explique Travis Kling.
Hodlnaut, une plate-forme de prêt et d’emprunt de cryptomonnaies basée à Singapour, pourrait rencontrer des difficultés analogues suite à la faillite de FTX. Des semaines avant la crise de liquidités, l’entreprise a en effet déplacé 13 millions de dollars d’actifs sur l’exchange.
Visa abandonne FTX
Visa a décidé de cesser son partenariat avec FTX. Le plus important gestionnaire de paiement au monde annonce avoir résilié les accords passés avec l’exchange suite à la faillite. Pour mémoire, FTX a lancé une carte de débit Visa aux États-Unis au début de l’automne. Le groupe de Sam Bankman-Fried espérait proposer sa carte bancaire dans 40 pays supplémentaires dans un avenir proche.
« La situation avec FTX est malheureuse et nous surveillons de près les derniers développements. Nous avons annulé nos accords mondiaux avec FTX et le programme de cartes de débit aux États-Unis est résilié », explique Visa à Reuters.
Crypto.com rassure sa clientèle
Suite à la mort de FTX, de nombreux investisseurs ont retiré leurs cryptomonnaies des plates-formes d’échange. Ce week-end, des retraits massifs en provenance de Crypto.Com ont notamment été repérés sur la blockchain.
Pour rassurer ses clients, qui craignent que la société soit également insolvable, le fondateur Kris Marszalek a pris la parole lors d’un Space sur Twitter. Le dirigeant assure que tous les fonds des utilisateurs sont bien en possession de Crypto.com.
Il précise que les cryptomonnaies ne sont pas confiées ou prêtées à des tierces parties. Kris Marszalek rappelle que les retraits sont toujours ouverts, en dépit des demandes massives du week-end. Selon lui, Crypto.com n’était que faiblement exposé à FTX. Il n’y aurait donc pas de soucis à se faire.
Bien décidé à faire taire les rumeurs, l’entrepreneur s’est engagé à réaliser un audit des réserves de Crypto.com avec une firme spécialisée.
Binance lance un fonds de relance de l’industrie crypto
Binance se présente à nouveau comme le sauveur de l’écosystème. Dans un tweet, le PDG Changpeng Zhao a annoncé la création d’un « fonds de relance de l’industrie ». Grâce à cette initiative, le milliardaire chinois ambitionne d’aider « des projets qui sont par ailleurs solides, mais en crise de liquidité ». Zhao espère éviter la débâcle d’autres acteurs majeurs du monde des cryptomonnaies.
« On accueille aussi d’autres acteurs de l’industrie disposant de liquidités qui souhaitent co-investir. La crypto ne va pas disparaître. Nous sommes toujours là. Reconstruisons », déclare Changpeng Zhao.
FTX a perdu 1 milliard de dollars appartenant à ses clients
D’après les informations de Reuters, plus d’un milliard de dollars ont disparu lors de l’effondrement de FTX. Ces cryptomonnaies appartenaient aux utilisateurs de la plate-forme. L’étendue du déficit a été révélée par des dossiers partagés avec les cadres supérieurs de FTX dimanche dernier, avant la débâcle éclair du groupe.
Citant des sources proches de l’affaire, le média affirme que Sam Bankman-Fried a utilisé 10 milliards de dollars de fonds de ses clients pour renflouer les caisses d’Alameda Research. Suite à de mauvaises décisions financières, une partie de cet argent s’est évaporé.
Une enquête criminelle en cours
Les forces de police des Bahamas, où se trouve le siège de l’exchange, ont ouvert une enquête criminelle sur les activités de FTX. Contacté par le média spécialisé Decrypt, un porte parole de la police déclare :
« À la lumière de l’effondrement de FTX à l’échelle mondiale et de la liquidation provisoire de FTX Digital Markets Ltd., une équipe d’enquêteurs financiers de la Financial Crimes Investigation travaille en étroite collaboration avec la Commission des valeurs mobilières des Bahamas pour enquêter sur l’incident ».
Crypto.com fait une erreur au mauvais moment
Suite à la chute de FTX, plusieurs plates-formes ont dévoilé la liste des adresses sur lesquelles elles conservent les cryptomonnaies de leurs utilisateurs. C’est le cas de Crypto.com. La blockchain a gardé la trace d’un important transfert de 400 millions de dollars vers une adresse d’un autre exchange, Gate.io. Crypto.com affirme qu’il s’agit d’une simple erreur. Les fonds ont été rapidement récupérés, rassure Kris Marszalek, le PDG de Crypto.com.
« L’adresse sur liste blanche appartenait à l’un de nos comptes d’entreprise sur un exchange tiers au lieu de notre portefeuille froid », déclare Kris Marszalek.
La révélation de cette erreur a provoqué un vent de panique chez les clients de Crypto.com. Comme on peut le voir sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont retiré leurs cryptomonnaies de la plateforme. Échaudés par la mort éclair de FTX, les usagers prennent les devants pour protéger leurs actifs. Dans la foulée, le cours du token CRO, émis par Crypto.com, s’est effondré.
Des millions de FTT apparaissent mystérieusement
Sans raison apparente, 192 millions nouveaux tokens FTT ont été émis sur la blockchain. Ces cryptomonnaies ont été transférées sur un wallet numérique créé pour l’occasion. Comme l’explique Changpeng Zhao sur Twitter, on ignore qui est derrière cette création de tokens, qui valent 400 millions de dollars.
En réaction, Binance a bloqué les dépôts de FTT sur sa plate-forme.
L’interrogatoire de Sam Bankman-Fried
D’après Bloomberg, Sam Bankman-Fried a été interrogé par la police et les régulateurs des Bahamas ce samedi 12 novembre. Sur Twitter, le gendarme financier des Bahamas précise ne pas avoir « dirigé, autorisé ou suggéré » l’autorisation des retraits accordée aux clients de l’archipel avant la faillite. Il semble que FTX ait agi de son propre chef.
Alors que la pression juridique s’accentue sur Sam Bankman-Fried, la plateforme Kraken annonce avoir bloqué les comptes appartenant à FTX et Alameda. L’entreprise est entrée en contact avec la police.
Le patron de Binance s’engage à changer son fusil d’épaule
Jusqu’ici, Changpeng Zhao avait pour politique de ne pas mentionner ses concurrents publiquement. Il précise avoir dérogé à cette règle à plusieurs reprises par le passé, notamment pour pointer du doigt les problèmes financiers de FTX. À l’avenir, le fondateur de Binance ne s’empêchera pas d’évoquer ses concurrents :
« À l’avenir, je briserai un peu cette politique et parlerai davantage des problèmes que je vois dans l’industrie. Je peux provoquer plus de “débats” ou plus de mèmes. Mais ce n’est pas mon intention. C’est pour réduire les risques. Même s’il s’agit de fausses alertes ».
Plus tard, Zhao a déclaré sur son compte Twitter :
« Si un exchange doit déplacer de grandes quantités de crypto avant ou après avoir démontré ses adresses de portefeuille, c’est un signe clair de problèmes ».
Le numéro de la crypto semblait évoquer les transferts réalisés par des entreprises comme Huobi et Crypto.com. Après avoir révélé une liste d’adresses en leur possession, ces exchanges ont réalisé de grosses transactions, soulevant les inquiétudes des usagers.
Le hacker de FTX identifié
John Ray, le PDG de FTX chargé de la faillite, a confirmé le piratage de la plate-forme. Sur Twitter, il précise qu’un « accès non autorisé à certains actifs s’est produit ». C’est pourquoi FTX accélère le déplacement des fonds vers des supports sécurisés :
« nous sommes en train de supprimer les fonctionnalités de trading et de retrait et de transférer autant d’actifs numériques que possible ».
En parallèle, Kraken, un autre exchange de cryptomonnaies, révèle avoir découvert l’identité du pirate. Apparemment, l’attaquant a transféré une partie des fonds volés sur la plate-forme Kraken. Pour ça, il a utilisé un compte dont l’identité a été vérifiée par le biais d’un processus de KYC (Know Your Customer). Il a donc été facile pour Kraken de découvrir l’identité du voleur.
Sam Bankman-Fried serait sous surveillance aux Bahamas
D’après des sources interrogées par CoinTelegraph, Sam Bankman-Fried serait sous la surveillance des autorités des Bahamas. En compagnie de deux collaborateurs, dont le cofondateur de FTX, il aurait tenté de fuir à Dubaï.
« En ce moment, trois d’entre eux, Sam, Gary et Nishad, sont sous surveillance aux Bahamas. Ce qui signifie qu’il leur sera difficile de partir. Je viens d’apprendre qu’ils essayaient de trouver un moyen de se rendre à Dubaï qui n’a pas de traité d’extradition (NDLR : avec les États-Unis) », assure la source anonyme.
De son côté, Caroline Ellison, la dirigeante d’Alameda Research, serait toujours à Hong-Kong. En miroir de ses complices, elle tenterait de partir à Dubaï pour échapper aux autorités américaines.
Sam Bankman-Fried dément s’être enfui
Sam Bankman-Fried nie avoir quitté les Bahamas, rapportent nos confrères de Reuters. Interrogé par le média, il prétend être toujours dans l’archipel, là où se trouve sa résidence. Aux dernières nouvelles, le prince déchu de la crypto partage un penthouse avec 10 proches et collaborateurs dans le pays.
Dans le sillage de la faillite, une rumeur évoquant la fuite de Sam Bankman-Fried est apparue sur Twitter. Celle-ci prétendait que l’ancien milliardaire s’est envolé à bord de son jet privé en direction de l’Argentine.
De nouveaux dégâts révélés
Galois Capital, un fonds spéculatif spécialisé dans les cryptomonnaies, révèle être affecté par l’effondrement de FTX. Apparemment, 40 millions de dollars appartenant au fonds sont bloqués sur l’exchange, assure l’organisme.
D’autres investisseurs institutionnels prennent la parole pour évoquer l’ampleur des dégâts. C’est le cas du fonds de pension des instituteurs d’Ontario, qui dispose de 95 millions de dollars coincés sur FTX.
Alors que l’écosystème est toujours sous le choc, la firme Tether, qui émet le stablecoin USDT, vient de bloquer une partie des fonds appartenant à FTX. Sur demande des autorités américaines, Tether a en effet gelé 46,3 millions d’USDT. Interrogée par CoinDesk, la firme déclare :
« Nous commençons à recevoir des demandes de force de l’ordre pour geler temporairement les actifs ».
Une backdoor dans le code de FTX
Les équipes juridiques de FTX accusent Sam Bankman-Fried d’avoir glissé une backdoor (ou porte dérobée en français) dans le code de la plate-forme, rapporte Reuters. Grâce à cette faille dans le système de compatibilité, le dirigeant aurait caché les transactions vers Alameda Research.
Pour cacher les traces de ces transferts, Sam Bankman-Fried aurait altéré les documents financiers du groupe à l’insu de son personnel. L’ancien milliardaire réfute ces accusations et pointe du doigt « un étiquetage interne confus ».
Elon Musk réagit à la mort de FTX
Elon Musk, nouveau patron de Twitter, ne faisait pas confiance à Sam Bankman-Fried. Lors d’un Space sur le réseau social, le milliardaire explique avoir rencontré le fondateur de FTX en amont du rachat de Twitter, rapporte CoinDesk.
« Je lui ai parlé pendant environ une demi-heure. Et je sais que mon compteur de conneries s’affolait. C’était comme si ce mec, c’était que des conneries – c’était mon impression. […] Tout le monde parlait de lui comme s’il marchait sur l’eau et avait un milliard de dollars. Et ce n’était pas mon impression… ce mec est juste – il y a quelque chose qui ne va pas, et il n’a pas de capital, et il ne passera pas. C’était ma prédiction », explique Elon Musk aux auditeurs.
FTX sécurise les fonds restants
Dans le cadre de la procédure de faillite, FTX a déplacé les cryptomonnaies restantes sur des supports de stockage à froid, ou cold wallet, annonce Ryne Miller, conseiller général de l’entreprise. Ces appareils protègent les cryptomonnaies contre les tentatives de piratage. Il est impossible de s’emparer des fonds sans avoir accès à l’appareil.
« Suite aux dépôts de bilan en vertu du chapitre 11 – FTX US et FTX.com ont pris des mesures de précaution pour déplacer tous les actifs numériques vers un stockage à froid », précise Ryne Miller sur Twitter.
Le processus a été accéléré suite à « l’observation de transactions non autorisées ». Le piratage en cours sur la plate-forme a vraisemblablement poussé les personnes en charge de la faillite à prendre des mesures fortes.
FTX victime d’un piratage
Moins de vingt-quatre hures après sa faillite, FTX aurait été victime d’un piratage. Plusieurs employés de l’entreprise ont en effet évoqué une attaque informatique. La nouvelle a finalement été confirmée par l’un des modérateurs du groupe officiel Telegram de FTX.
Celui-ci recommande de ne pas se rendre sur le site de FTX ou sur les applications mobiles. Par prudence, il est conseillé de désinstaller les apps de votre smartphone. Elles pourraient propager des virus sur vos appareils.
« FTX a été piraté. Les applications FTX sont des logiciels malveillants. Supprimez-les. Le chat reste ouvert. N’allez pas sur le site FTX car il pourrait télécharger des chevaux de Troie », écrit l’administrateur Telegram vers 6 h, heure de Paris.
Près de 600 millions de dollars d’actifs auraient disparu dans le courant de la nuit dernière, estime CoinDesk. En effet, des transferts en provenance de portefeuilles FTX ont été repérés sur la blockchain. Des cryptomonnaies comme l’Ether ou le Solana ont été siphonnées en quelques heures. Ces devises ont été envoyées sur des plates-formes décentralisées.
Le fondateur de FTX a perdu toute sa fortune
Selon l’indice Bloomberg Billionaires, la fortune de Sam Bankman-Fried s’est évaporée en l’espace de quelques jours. Avant la débâcle, le trentenaire possédait 15,6 milliards de dollars. Désormais, sa fortune est estimée à zéro. L’an dernier, la fortune du fondateur de FTX avait atteint les 26 milliards de dollars grâce à la hausse des cryptomonnaies.
Binance s’attend à un effet domino
Interrogé au sujet du désastre FTX, Changpeng Zhao, PDG de Binance, a mis en garde les investisseurs du secteur des cryptomonnaies, rapporte le Financial Times. D’après lui, d’autres acteurs vont plonger dans le sillage de l’exchange américain :
« Avec la chute de FTX, nous rencontrerons des effets cascade. Surtout pour ceux qui sont proches de l’écosystème FTX, ils seront affectés négativement. Quelques autres projets seront dans des situations similaires. Je pense qu’il faudra quelques semaines pour que la plupart d’entre eux sortent ».
De plus, il est probable que la faillite de FTX affecte considérablement le cours des cryptomonnaies, rognant sur la trésorerie des acteurs les plus fragiles de l’écosystème. Optimiste, Zhao estime que le marché finira néanmoins par guérir.
Pour Sam Bankman-Fried, ce n’est pas nécessairement la fin de FTX
En marge de l’annonce de la faillite, l’ancien PDG Sam Bankman-Fried a tenu à rassurer ses partenaires sur son compte Twitter. Selon lui, « ce n’est pas nécessairement la fin des entreprises ou de leur capacité à fournir de la valeur et des fonds à leurs clients principalement ». Il s’engage à donner plus de détails sur les événements de cette semaine dans un avenir proche.
FTX se déclare en faillite
FTX se déclare officiellement en faillite et Sam Bankman-Fried quitte son poste de PDG. Le fondateur de la plateforme fait l’objet d’une enquête de la SEC américaine pour violation des règles sur les valeurs mobilières et effondrement de l’empire crypto. Après les scandales Luna, Celsius, 3AC et Voyager, FTX vient clôturer (ou pas…) une année sombre pour tout l’écosystème.
“FTX Trading […], Alameda Research et approximativement 130 compagnies affiliées du FTX Group ont annoncé se placer sous la protection de la loi américaine sur les faillites afin d’évaluer et monétiser (leurs) actifs”, a ainsi annoncé FTX dans un communiqué publié sur le compte Twitter. La plateforme américaine FTX US est donc aussi concernée.
FTX Europe bientôt privé de licence
La Commission des valeurs mobilières de Chypre (CySEC) s’apprête à suspendre la licence accordée à FTX Europe. Cette licence permettait à la société américaine de se présenter comme entreprise d’investissement chypriote (CIF) dans l’Espace économique européen. FTX Europe a obtenu deux mois plus tôt en mettant la main sur une firme d’investissement chypriote, K-DNA Financial Services LTD.
Justin Sun et Kraken à la rescousse ?
Justin Sun, le fondateur de la blockchain Tron, envisage toujours de venir en aide à FTX. Le milliardaire se dit prêt à fournir des milliards de dollars à l’entreprise américaine pour lui éviter la faillite, révèle Bloomberg News.
En parallèle, Sam Bankman-Fried continue de négocier avec des investisseurs pour obtenir des fonds. Le prince déchu de la crypto serait entré en contact avec l’exchange Kraken, rapporte Axios. On ignore où en sont les négociations pour le moment.
FTX Japon et Turquie relancent les retraits
D’après les informations de CoinDesk, certaines branches de FTX ont progressivement rouvert les retraits. C’est le cas de FTX Japon. Face à la pression exercée par l’organisme de réglementation japonais, la plate-forme aurait débloqué les retraits en yens. La division nippone a confirmé la nouvelle sur son site web.
De son côté, FTX Turquie devrait rapidement décréter le renvoi des fonds en livre Turque aux clients. Cette décision viserait à se conformer à la législation locale. D’autres branches devraient suivre.
Les répercutions du désastre FTX
Comme prévu, de nombreux acteurs de l’écosystème détenaient des fonds sur FTX. C’est le cas de Genesis Trading, une société new-yorkaise spécialisée dans le trading de crypto-actifs. La firme révèle que 175 millions de dollars de ses fonds sont bloqués sur FTX, dont les retraits ont été désactivés.
« Notre capital d’exploitation et nos positions nettes dans FTX ne sont pas importants pour nos activités. Les circonstances entourant FTX n’ont pas entravé le plein fonctionnement de notre franchise commerciale », rassure Genesis Trading.
Même son de cloche du côté de CoinShares, une firme de gestion de devises numériques. Elle s’est retrouvée privée de 30,3 millions de dollars, bloqués sur FTX depuis le blocage des retraits. De son côté, l’exchange Kraken révèle détenir 9 000 FTT sur un compte FTX. La faillite imminente de la plate-forme ne devrait pas affecter outre mesure ses activités.
Nous avons également appris que FTX Digital Markets, une filiale de FTX, a été privée de ses fonds. Face à la débâcle, la Commission des valeurs mobilières des Bahamas, où se trouve le siège social du groupe, a gelé tous les actifs de l’entreprise.
Certains employés FTX sont ruinés
Un employé a publié une lettre ouverte adressée à Sam Bankman-Fried, et aux dirigeants de FTX. Elle a rapidement été relayée sur Twitter par Colin Wu, un journaliste réputé de l’écosystème. La lettre révèle que de nombreux employés détenaient toutes leurs économies sur FTX. Ils y conservaient notamment des bonus reçus en FTT, persuadés que FTX était un pari sûr.
Tron et FTX signent un accord
Comme promis, Justin Sun s’est lancé au secours de FTX. Par le biais du réseau blockchain Tron, le crypto-milliardaire permet aux détenteurs de TRX, BTT, JST, SUN et HT (Huobi Token) de retirer leurs devises coincées sur FTX.
Il est possible de transférer les tokens sur des wallets externes. Les clients peuvent donc sauver leurs avoirs de la grande débâcle de FTX. Pour faciliter les retraits, Tron a accordé une facilité de crédit à FTX, dont les pertes financières s’élèveraient à plus de 6 milliards de dollars.
FTX autorise les retraits…aux Bahamas
FTX vient d’autoriser les retraits pour les utilisateurs qui résident aux Bahamas, là où se trouve le siège social de l’entreprise. L’exchange précise que les montants retirés ne représentent qu’une « petite fraction des actifs que nous détenons actuellement ».
« Conformément à la réglementation et aux régulateurs de notre siège bahamien, nous avons commencé à faciliter les retraits de fonds bahamiens », déclare le compte Twitter officiel de FTX.
En parallèle, FTX.US, la branche américaine jusqu’ici épargnée par les déboires de la version internationale, a suspendu les retraits en Ether pour le moment. La plate-forme US pourrait couper toutes ces activités pendant une période de quelques jours.
La plate-forme BlockFi bloque les retraits
Dans le sillage de l’effondrement de FTX, la plate-forme BlockFi a pris la décision de geler les retraits jusqu’à nouvel ordre. Les clients ne peuvent pas retirer leurs cryptomonnaies pour le moment. De plus, l’entreprise recommande de ne pas réaliser de nouveaux dépôts.
Apparemment, la firme détenait des fonds sur FTX. Une ligne de crédit d’une valeur de 400 millions de dollars a notamment été ouverte sur FTX.US, révèle la fondatrice de BlockFi, Flori Marquez.
Sam Bankman-Fried admet ses erreurs
Sur son compte Twitter, le visage de FTX a publiquement admis ses erreurs. Sam Bankman-Fried révèle avoir fait des erreurs de calculs, ce qui a débouché sur un décalage entre la liquidité disponible et les fonds détenus :
« FTX International a actuellement une valeur marchande totale des actifs/garanties supérieure aux dépôts des clients (mouvements de prix inclus). Mais c’est différent de la liquidité disponible ».
Le milliardaire, dont l’immense fortune s’est grandement évaporée, s’est engagé à tout faire pour rembourser les utilisateurs de FTX :
« Je vais tout faire pour y parvenir. Prendre mes responsabilités et faire ce que je peux. Donc, en ce moment, nous passons la semaine à faire tout ce que nous pouvons pour lever des liquidités ».
Le marché des cryptomonnaies s’effondre
Sans surprise, la chute du géant FTX a considérablement affecté l’industrie. La plupart des cryptomonnaies ont perdu une grande partie de leur valeur. Le Bitcoin est repassé sous la barre des 16 000 dollars, une première en l’espace de deux ans. L’Ether s’est quant à lui contracté autour des 1100 dollars. La valorisation boursière de l’ensemble du marché est tombée sous les 900 milliards de dollars, loin des records de l’an dernier.
Ce sont surtout les projets soutenus par FTX et Alameda qui souffrent le plus. Citons par exemple le cas du Solana, dont le cours a été divisé en trois en l’espace d’une semaine.
Pour les analystes de JPMorgan, le marché des crypto-actifs devrait continuer de s’écrouler. Dans un rapport relayé par Bloomberg, la banque d’affaires prédit la chute du Bitcoin autour des 13 000 dollars.
Sam Bankman-Fried cherche 8 milliards de dollars
Lâché par Binance, Sam Bankman-Fried cherche actuellement à réunir 8 milliards de dollars pour sauver ses entreprises, révèle le Wall Street Journal. Le trentenaire serait entré en contact avec d’importants investisseurs pour éviter la faillite.
En parallèle, Justin Sun, fondateur de la blockchain Tron et l’exchange Huobi ont annoncé leur intention de venir en aide à FTX. Apparemment, ces deux acteurs collaborent actuellement avec Sam Bankman-Fried pour trouver une solution à la crise.
« La pénurie de liquidités en cours, malgré sa nature à court terme, est préjudiciable au développement de l’industrie et aux investisseurs », fait valoir le milliardaire Justin Sun.
Binance jette l’éponge
Vingt-quatre heures après l’annonce du rachat, Binance a fait marche arrière. La plate-forme d’origine chinoise ne rachètera pas son rival FTX. L’exchange explique avoir consulté les livres de comptes de FTX. Après examen, Binance s’estime dans l’incapacité de sauver la plate-forme.
« Suite à notre étude de due diligence, ainsi qu’aux récentes informations au sujet des fonds des clients mal gérés et les enquêtes présumées des agences américaines, nous avons décidé de ne pas poursuivre l’acquisition potentielle de FTX.com ».
Pour Binance, les dirigeants de FTX n’ont pas correctement géré les fonds des clients. Ces révélations ont dissuadé l’entreprise de se lancer dans une opération sauvetage. Les rumeurs laissent entendre qu’il manque plusieurs milliards de dollars dans les caisses de FTX.
Binance se met en avant au détriment de FTX
Profitant de ce coup de projecteur, Binance a annoncé l’arrivée de la preuve de réserve. Il s’agit d’une analyse des fonds démontrant que l’entité possède bien les actifs de chaque client.
« Tous les exchanges de cryptomonnaies devraient faire une preuve de réserve », soulignait Changpeng Zhao.
Cette mesure vise à améliorer la transparence de la plate-forme après la débâcle de FTX. En miroir du défunt Celsius, FTX ne disposait pas d’assez d’avoirs pour rembourser ses clients en cas de retraits massifs.
Binance a été rapidement imité par de grands noms de l’écosystème, dont Kraken et Crypto.com.
Binance propose de racheter FTX
Après plusieurs jours de panique, Binance s’est finalement engagé à porter secours à son rival. Contacté par Sam Bankman-Fried, Changpeng Zhao a signé « une lettre d’intention non contraignante, dans le but d’acquérir entièrement FTX.com ».
« Cet après-midi, FTX a demandé notre aide. Il y a une importante pénurie de liquidités », soulignait Changpeng Zhao.
L’annonce de cette opération devait permettre de protéger les investisseurs en colmatant la crise de liquidités de FTX. En rachetant son concurrent, Binance ambitionnait évidemment d’assoir sa position de numéro un sur le marché des cryptomonnaies.
À ce stade, de nombreuses voix se sont élevées, estimant que l’acquisition est loin d’être finalisée. En effet, l’accord signé par Binance ne l’oblige à rien. Cherchant à calmer la tempête, Sam Bankman-Fried assurait de son côté que sa priorité « est de protéger les clients et l’industrie ».
« La boucle est bouclée et les premiers, et les derniers, investisseurs de FTX.com sont les mêmes : nous sommes parvenus à un accord sur une transaction stratégique avec Binance pour FTX.com (en attente de vérification diligente, etc.). », expliquait le PDG de FTX, sous pression.
Gel des retraits
Dans la tourmente, FTX a finalement gelé les retraits. Pour éviter de tomber à court d’argent, la plate-forme empêche désormais ses clients de retirer leurs cryptomonnaies. La situation rappelle celle de Celsius, qui a bloqué les fonds de ses usagers à l’approche de la faillite. À ce stade, il est évident que FTX traverse une importante crise de liquidités. Il est déconseillé de déposer des fonds sur le site.
FTX tendre d’éteindre l’incendie
L’annonce de Binance a provoqué un vent de panique chez les investisseurs. Anticipant la chute du FTT, ils sont nombreux à avoir cédé leurs cryptomonnaies dans l’urgence. De plus, les utilisateurs se sont mis à retirer tous leurs avoirs du site de FTX.
Sam Bankman-Fried est rapidement monté au créneau pour rassurer les détenteurs de cryptomonnaies, assurant que FTX a assez d’argent pour « couvrir tous les avoirs des clients ». Malgré les assertions du PDG, le cours du FTT a continué de s’enfoncer, rognant sur les fonds d’Alameda et de FTX.
Binance met le feu aux poudres
C’est avec Binance, le numéro un des exchanges de cryptomonnaies, que la débâcle de FTX débute. Le 6 novembre, Changpeng Zhao, PDG de la plate-forme, a annoncé la liquidation des réserves de FTT, le token émis par FTX, entre les mains de son entreprise.
Le milliardaire chinois évoquait entre les lignes un rapport de CoinDesk, un média spécialisé dans les cryptomonnaies. Celui-ci révélait que la société sœur de FTX, Alameda Research, s’appuie en grande partie sur le FTT. La majorité des fonds détenus par Alameda sont des FTT. En clair, les deux sociétés se soutiennent mutuellement.