« Karibuni nyumbani, welcome home… [Bon retour en français, ndlr]» Le chef des armées kényanes, Francis Ogolla, a accueilli un par un les soldats à leur descente de l’avion à Nairobi. Il a grandement salué leur travail dans l’est de la RDC. Une participation « significative », selon lui à la stabilisation de la région. Mais pour Kinshasa, la force de l’EAC était inefficace. Les combats ont repris en octobre entre le M23 et l’armée congolaise. Depuis, un cessez-le-feu a été annoncé le 11 décembre.
Mais le départ de la force est-africaine soulève des inquiétudes sur les risques d’un vide sécuritaire. Un point qu’a évoqué le général Francis Ogolla.« L’est de la République démocratique du Congo reste un point focal d’inquiétude, à cause des problèmes très complexes associés à cette région. Le retrait de la force régionale est-africaine de ce théâtre, suite à l’expiration de son mandat, ne marque pas la fin de nos efforts pour atteindre la paix et la sécurité régionale. Nous, Kényans, restons prêts à nous engager, si nous y sommes appelées, dans une autre mission pour ramener la paix dans la région. »
Après l’EAC, des troupes de la SADC
Pour remplacer la force de l’EAC, Kinshasa compte sur des troupes de la Communauté d’Afrique australe (SADC). Les efforts des troupes kényanes sur le terrain ont créé, selon Francis Ogolla, « les conditions nécessaires au déploiement d’autres contingents, issus d’autres pays » dans l’est de la RDC.
Les forces de la Monusco, la mission de maintien de la paix des Nations Unies, doivent, elles aussi, commencer leur désengagement. Le Conseil de sécurité de l’ONU a lancé mardi leur retrait anticipé et progressif, comme réclamé par Kinshasa.
Le dernier contingent kényan déployé dans l’est de la RDC est rentré à Nairobi (rfi.fr)