Tout est parti d’une vive altercation entre le maire de Mbacké, Abdou Mbacké Ndao et Mme Seck Mously Ndiaye, qui réclamait à la mairie, des arriérés de location de sa maison conventionnée par la commune. Une villa qui abrite la maison de Justice de Mbacké.
Le différend aboutit à un délit de coups et blessures volontaires, puisque la dame fut blessée par le maire dan son bureau de l’Hôtel de ville. « Depuis près d’un an, je cours après neuf mois de location. La mairie a payé 6 mois et me doit encore 3 mois, en plus de ce mois-ci qui est en cours. Mais entre-temps, j’avais commis un huissier pour un ordre d’expulsion, car je veux récupérer ma maison. Avec l’ancien maire Iba Guèye, je n’avais jamais eu de problèmes. A chaque fois que la mairie avait des difficultés pour payer, il sortait de sa poche pour régulariser. Mais avec ce maire-là, à chaque fin de mois, je fais des pieds et des mains pour rentrer dans mes fonds, en vain », indiqua Mme Seck.
Revenant sur le film de l’agression dont elle fut victime, la dame déclare: « je suis allée au bureau du maire, jeudi, vers 15h30, pour réclamer mon argent. Il me reçoit avant de me renvoyer vers le Trésor. Je lui ai dit que je ne pouvais pas aller au Trésor sans le bon de paiement. Ensuite, il piqua une colère noire et me dit, tu me crèves l’œil, sors de mon bureau. Puis, il me bouscula et ma main gauche percuta la porte, j’ai senti une douleur insupportable et quelques minutes après, la main commença à enfler. Mon mari qui se trouve être le propriétaire de la maison, me conduisit à l’hôpital ».
Poursuivant, elle ajouta « après une radiographie, le médecin traitant décela une fêlure de l’os de l’avant-bras. Il me soigna avant de me délivrer un certificat médical sur ma demande, avec une incapacité temporaire de travail de 7 jours. J’ai porté plainte auprès du délégué du procureur de la République du tribunal de Mbacké. Maintenant, j’attends que justice soit faite et j’irai jusqu’au bout ».
Le maire joint au téléphone, confirma avoir reçu la dame dans son bureau pour les besoins du paiement de la location de sa maison conventionnée par la mairie de Mbacké. Toutefois, Abdou Mbacké Ndao se dit surpris par les propos de la dame. Ainsi, après un éclat de rire, il balance: « cette femme risque gros avec ce mensonge grossier. Il y avait au moins 20 personnes qui étaient présentes. Et la distance qui me séparait d’elle était au moins 4 m. Comment pourrai-je donc l’atteindre au point de la blesser ? C’est faux ce qu’elle dit ».
« Et je préviens, si jamais elle me diffame, je n’hésiterai pas à la traîner devant les tribunaux. J’ai même demandé au secrétaire général de la raccompagner lorsqu’elle est venue ici. Je lui ai dit de se rendre au Trésor pour rentrer dans ses fonds, ce qu’elle refusa. Ce qu’elle dit est contraire à la réalité et les gens sont là pour en témoigner », se défend l’édile de Mbacké.
Bassirou Seck, le mari de la victime pour sa part, dénonce les faits qu’il considère comme une agression sauvage qui ne restera pas impunie. « Un maire qui se respecte, devrait faire preuve de plus de respect à l’égard d’une femme qui ne réclamait que ce que la mairie lui doit. Je ne veux plus de cette convention. J’ai donné deux délais de six mois avec un ordre d’expulsion d’un huissier, mais jusque-là, rien. La mairie refuse de libérer ma concession qui abrite une maison de Justice depuis près de 10 ans. Maintenant, on verra s’il est justiciable ou non », conclut-il.
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