Thiès-Sud : « Rien de ce qui a été promis n’a été réalisé, alors que les travaux avancent à grands pas. Nous voulons mettre en garde parce que les voies sont obstruées, cela pose problème même pour les sapeurs-pompiers en cas d’évacuation d’urgence. Il faut qu’ils libèrent les grandes voies qui traversent le tronçon autoroutier car, la route secondaire dont ils parlent ici, est impossible à réaliser ». C’est le cri de cœur des habitants de Keur Massamba Guèye à Thiès, qui craignent le pire avec l’implantation de cette voie de grande circulation autoroutière sur la route de Mbour menant vers le péage de Thiès.
Leur porte-parole du jour, Ibrahima Diouf, riverain, informe que les doléances des populations ont été transmises, toutes, aux autorités compétentes (sous-préfet, préfet et Ageroute). « Mais jusqu’ici, rien n’a été fait dans ce sens », déplore-t-il. Car c’est avant tout un problème de sécurité que pose cette grande voie de circulation au milieu des habitations des quartiers périphériques de Thiès-Sud. Les populations qui avaient jubilé au lancement des travaux de la grande voie menant au péage de Thiès sur la route de Mbour, ont eu la grande surprise de constater que leurs quartiers sont coupés en deux par l’autoroute. Pire, il est quasi-impossible de traverser la grande avenue à pied lorsqu’on descend du bus ou d’un taxi, ou lorsqu’on veut emprunter la voie opposée du fait de la densité de la circulation. Le même problème se pose pour les taximen en général : lorsqu’on veut déposer un client, il faut aller jusqu’au rond-point du péage ou à l’intersection avec la VCS (voie de contournement Sud) et ensuite faire demi-tour sur près d’un kilomètre, c’est tout simplement inimaginable », fulminent Ibrahima Diouf.
En effet, de Keur Massamba Guèye (1 et 2) au quartier Sud Stade en passant par Mbour 4, le même problème se pose aux populations qui déplorent également l’implantation anarchique, sur cette route de Mbour, des garages mécaniciens avec le stationnement des camions qui occupent tout le trottoir et même sur une partie de la voie, empêchant de fait les piétons de circuler librement. « Nous voulons alerter sur ces dangers qui guettent les populations, cette route a déjà fait plusieurs victimes alors qu’elle n’avait que deux voies de circulation. Aujourd’hui qu’elle est à 4 voies en plein milieu des habitations, il risque d’y avoir des nouveaux drames si des mesures appropriés ne sont pas prises », met en garde un riverain. Un autre de renchérir : « Il n’y a pas encore de trottoir pour les piétons qui circulent difficilement du fait de l’occupation anarchique des garages mécaniciens, épaves de véhicules et vendeurs à la sauvette qui se sont installés sur ce qui est censé être le trottoir. Il n’y a pas non plus de piste cyclable pour les deux roues qui se disputent le passage avec les automobiles et les piétons. Vu la floraison des motos Jakarta à Thiès, avec les charretiers qui transportent les ordures vers la décharge de Thiès, bonjour les dégâts ! »