Le syndicat des musiciens égyptiens a interdit mardi le concert prévu le 28 juillet du rappeur américain Travis Scott aux pyramides de Guizeh, arguant qu’il contrevenait au respect des « traditions du peuple égyptien ».
Régulièrement, des stars internationales de la pop mondiale organisent d’énormes concerts au pied des pyramides pharaoniques du Caire, à l’instar du groupe de hip-hop américain Black Eyed Peas en octobre 2021.
Le syndicat des musiciens s’oppose très rarement à de tels événements, mais est en croisade depuis des années contre les musiques urbaines égyptiennes, rap en tête.
L’Egypte est en outre en pleine campagne contre ce qu’elle dénonce comme une « réécriture » de son histoire: elle est vent debout contre des mouvements afro-américains qui revendiquent une filiation avec les Pharaons.
Mardi, le syndicat des musiciens, qui a droit de regard sur tout concert ou diffusion de musique dans le plus peuplé des pays arabes, a expliqué dans un communiqué accepter tout concert, à condition qu’il « ne sape pas les coutumes et les traditions ancestrales du peuple égyptien ».
« Après examen des opinions exprimées sur les réseaux sociaux et des positions de l’artiste, le syndicat a trouvé des images et des informations documentées sur les rituels étranges qu’il pratique et qui vont à l’encontre de nos traditions », poursuit le texte.
Le communiqué ne définit toutefois jamais ces « rituels » qu’il attribue à Travis Scott, poids lourd du hip-hop américain, actuellement en tournée mondiale.