Assigné en résidence surveillée, Ali Bongo serait en bonne santé, selon certaines informations de ses proches , mais privé de ressources financières et de toute liberté. Bien qu’il y a 3 mois, le pouvoir en place le déclarait à la retraite et libre de ses déplacements, notamment pour se rendre à l’étranger pour poursuivre son traitement médical. Il refuse catégoriquement d’aller en exil afin de ne pas s’éloigner de sa famille.
C’est le 30 août dernier que Ali Bongo a été démis de ses fonctions de Chef d’Etat par un coup de de « liberté »militaires. En-dehors d’une courte vidéo d’appel à l’aide à la communauté internationale diffusée sur les réseaux sociaux, quelques heures après le putsch, il n’a presque plus fait d’apparition publique. Gardé en permanence par les militaires, tous les faits et gestes d’Ali et de ses rares visiteurs sont scrutés de près.
Son téléphone a été saisi et ses comptes bancaires gelés. Il ne peut même pas régler de simples factures. Ses proches craignent que l’électricité lui soit coupée, car présentement, il cumule trois mois d’impayés à la SEEG (Société d’énergie et d’eau du Gabon). La situation est telle que même le principal cuisinier a rangé son tablier. Ce sont désormais ses proches notamment sa mère Patience Dabany qui doivent lui faire des plats emportés.
Après le coup de liberté, aucune poursuite judiciaire n’a été faite contre Ali Bongo, par contre sa femme Sylvia et son fils Noureddine sont actuellement derrière les barreaux. « Les militaires disent qu’ils dirigeaient, usurpaient sa signature, mais aucune décision n’était prise sans l’aval d’Ali qui était en pleine possession de ses moyens malgré son handicap physique. Il affirme qu’ils n’ont rien fait et qu’il est prêt à prendre ses responsabilités » confie un proche du président déchu.
L’ex chef de l’Etat veut répondre de ses actes à la place de sa femme et de son fils. C’est certainement pour cette raison qu’il a refusé, il y a un mois, la proposition des autorités actuelles de s’exiler. Il ne souhaite pas quitter le Gabon sans ses proches détenus à la prison centrale de Libreville.