Dernière ligne droite pour les élections législatives françaises. Ce sont les derniers jours de campagne pour les candidats puisque le vote pour le second tour aura lieu dimanche. La 9e circonscription des Français de l’étranger, une circonscription immense qui regroupe 16 pays du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest, notamment le Maroc, l’Algérie, Tunisie, Côte d’Ivoire, Sénégal, est très disputée avec deux candidats qui se revendiquent de la République en marche, le parti d’Emmanuel Macron. Deux candidats qui sont passés à Dakar ce week-end.
Ballons bleu-blanc-rouge à l’effigie d’Emmanuel Macron, grande affiche, M’jid El Guerrab, 34 ans, évoque devant une trentaine de militants l’amour : « Sans amour, on ne peut pas s’engager pour les autres. Mais comment je peux faire pour améliorer le quotidien de mes concitoyens si on ne les aime pas ? »
Leïla Aïchi, qui est arrivée en tête avec moins d’un demi-point d’avance au premier tour, a décidé de rencontrer les habitants de Saly. Si certains Français ont de bonnes situations, la candidate a souhaité s’adresser à ceux qui ont des difficultés : « Il y a des gens qui sont en difficulté économique, qui ont du mal à se nourrir, certains ont des enfants qui ne vont pas à l’école, et je pense que c’est important que cette réalité soit mieux prise en compte en France métropolitaine, si je puis dire ».
Santé, sécurité, accès à l’administration, les deux candidats développent les mêmes thèmes. Priorité pour M’jid El Guerrab, l’éducation : « Notamment la problématique des frais de scolarité. Et de ce point de vue là, j’ai un vrai projet, pas uniquement sur le plan des frais de scolarité, mais sur le plan de la qualité de l’enseignement, la qualité de la formation des enseignants, la sécurité des établissements ».
Par micro interposé, les deux candidats estiment avoir le soutien du parti présidentiel. Pour mettre les choses au clair, Leila Aïchi propose à M’jid El Guerrab, un débat : « Le dernier tweet que je lui ai envoyé, je lui ai demandé d’être enfin courageux pour une fois dans sa vie et d’accepter un débat contradictoire avec moi. Il n’a pas répondu et je trouve cela triste pour la démocratie ».
Les deux candidats ont encore quatre jours pour organiser ce débat.
rfi.fr