Une réunion du comité d’urgence de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est prévue jeudi 21 juillet face à la variole du singe. Cette maladie infectieuse, qui se caractérise par l’apparition d’éruptions cutanées, continue de progresser aux États-Unis et en Europe. En Afrique de l’Ouest, des cas ont été confirmés au Nigeria, au Ghana et au Bénin. Une session de formation de virologues des 15 pays de la Cédéao s’est achevée mercredi 20 juillet à Dakar, à l’initiative de l’Organisation ouest-africaine de la santé.
Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac
« Pas de panique », assure le docteur Ousmane Faye, responsable du département de virologie à l’Institut Pasteur de Dakar : la variole du singe (« monkeypox » en anglais) est endémique dans plusieurs pays d’Afrique. Mais face à la recrudescence ces cas, il faut anticiper :
« Il y avait peu de labos qui pouvaient faire des diagnostics, maintenant l’idée, c’est que tous puissent le faire chez eux, parce que plus le diagnostic est précoce, plus les mesures qu’on doit prendre sont efficaces. Comment il faut prélever, comment interpréter les résultats, tout cela a fait l’objet d’une discussion qu’on a eue dans cet atelier, donc c’est vraiment un ensemble qui devrait permettre aux laboratoires d’être équipés pour tester les cas suspects dans leur pays. »
Les virologues des pays de la Cédéao vont donc rentrer chez eux avec des kits de diagnostic communs. « Il est important que nous ayons les mêmes kits et les mêmes techniques de diagnostic, explique Anges Yadouleton, responsable du laboratoire des fièvres hémorragiques et virales du Bénin, ce qui permettra d’harmoniser les résultats et de tirer des conclusions fiables et d’aller très vite, pour ne pas être débordé. On ne voudrait pas que ce qui s’est passé avec le Covid-19 puisse voir encore le jour. »