Deux jours après l’annonce par Khalifa Haftar de la libération complète de Benghazi, 12 hommes de son autoproclamée armée nationale libyenne ont perdu la vie vendredi 7 juillet lors de combats dans le district de Sabri. Si ces pertes ne remettent pas en cause la victoire militaire finale des hommes de Haftar dans la seconde ville du pays, elles montrent que le retour à la normale sera très long à Benghazi.
L’unité dont la mission était de débusquer d’éventuels jihadistes encore cachés est tombée sur une prison secrète gardée par au moins vingt combattants. Surpris, les hommes des forces spéciales, dépourvus d’armes lourdes ont essuyé vendredi de nombreuses pertes : 12 hommes sont morts et 35 ont été blessés. Dix combattants qui se trouvaient dans la prison ont pu être libérés.
Dans l’autre camp, cinq militants ont été tués et onze arrêtés. Parmi eux, deux auraient proposé à un membre des forces spéciales plus de 50 000 euros pour leur libération. Des valises remplies de dinars tunisiens et de devises étrangères ont été retrouvées dans la prison.
Le quartier de Sabri se situe au centre-ville, au bord de la mer. Il est composé de multitudes de petites rues où les tanks et les bombardements sont inutiles à moins de détruire la zone, ce que veut absolument éviter Haftar.
Dans la journée de samedi, aucun échange de tirs ne s’est déroulé dans ce district où se cacheraient les derniers terroristes et peut-être d’autres prisons secrètes.
Malgré l’annonce de la libération de la ville, Sabri, comme le quartier voisin de Souk al Hout, sont encore interdits d’accès aux civils.