Licenciements à Expresso : Expresso Sénégal dément les accusations de licenciement abusif portées contre elle et dénonce les propos «calomnieux et malveillants» des représentants syndicaux. La Direction générale menace d’engager les actions judiciaires appropriées contre toute personne ou organisme qui tenterait de diffamer ou porter atteinte à son intégrité.
Après la sortie médiatique des représentants syndicaux, c’est au tour de la Direction générale d’Expresso de monter au créneau pour apporter sa version des faits et dénoncer les propos «calomnieux et malveillants» de ses employés. «Les déclarations malveillantes pouvant porter préjudice au groupe nous exhorte à apporter des éclaircissements quant à l’enchaînement des évènements qui ont conduit le mouvement syndicaliste de la compagnie à agir de la sorte», renseigne un communiqué d’Expresso.
En effet, depuis quelques jours, des mouvements d’humeur sont observés par les représentants syndicaux d’Expresso, suite à une information donnée le 28 juin 2022 par Radi Almamoun sur les difficultés économiques que traversait la société. Le lendemain, Directeur général s’est rendu au Soudan dans le but de plaider en faveur de ses employés. Le 18 juillet, il annonce la possibilité d’un licenciement économique et ouvre des discussions pour une recherche de solutions alternatives, comme prévu par l’article L. 61 du Code du travail sénégalais.
«Radi Almamoun s’est voulu rassurant et à l’écoute en consultant le collège des délégués du personnel. Contre toute attente, le 20 Juillet, en pleine réunion stratégique avec le département commercial, 39 personnes font irruption dans le bureau du Dg en proférant des injures. Pancartes à la main, ils ont défié son autorité et ainsi tenté de l’intimider en l’encerclant et en scandant des menaces», détaille-t-on dans le communiqué. «Une situation inédite et ingérable qui s’est produite malgré l’intervention des services de sécurité, impuissants devant ce déferlement de personnes. Ces comportements sont d’autant plus incompréhensibles que le licenciement économique n’était qu’une perspective en attendant le retour de propositions des représentants syndicaux», dénonce la même source.
Après la consternation, la direction d’Expresso a fait constater par huissier les voies de fait résultant de l’intrusion dans le bureau du Directeur général, avant de déclencher un processus de licenciement individuel pour faute lourde.
Selon la direction, contrairement aux allégations des représentants syndicaux, il n’y aurait que 7 employés soudanais à Expresso sur 600 personnes dont 250 directs, soit plus de 98% d’employés sénégalais. La direction affirme : «Malgré leur statut d’expatriés, les employés soudanais sont alignés sur les moyennes du marché mais comme tout expatrié travaillant dans une multinationale, ils perçoivent des avantages sociaux.»
«Au moment où beaucoup d’entreprises licenciaient lors de la crise sanitaire, la direction décidait de soutenir ses employés en augmentant leurs salaires malgré une baisse de 40% des revenus de l’entreprise», rappelle la direction.
Face aux accusations de non-divulgation des résultats de l’entreprise, elle rappeler qu’Expresso est une filiale du groupe Sudatel coté à la bourse d’Abu Dhabi. Par conséquent, sa situation financière est consultable par tous.
Expresso Sénégal se réserve le droit d’engager les actions judiciaires appropriées contre toute personne ou organisme qui tenterait de diffamer ou porter atteinte à son intégrité.
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