Le Chef d’État-major des Armées du Niger, le Général de Brigade Moussa Salaou BARMOU a passé le témoin de la présidence tournante du Comité Opérationnel Conjoint des Chefs d’État-Major (CEMOC), un cadre de haut niveau de coopération sécuritaire regroupant l’Algérie, le Niger, le Mali et la Mauritanie, ce mercredi 29 novembre 2023 à Alger, au Chef d’Etat-Major de l’Algérie, le général d’armée Saïd Chanegriha.
C’était au cours d’une session extraordinaire du CEMOC à laquelle ont pris part, aux côtés du général d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Algérie , le général de Brigade Moussa Salaou Barmou, chef d’état-major des armées nigériennes et président en exercice du Conseil des chefs d’état-major du CEMOC, le général de Division Oumar Diarra, chef d’état-major général des armées maliennes, le général de Brigade Mohammed El Mokhtar Cheikh Menni, chef d’état-major de l’armée de terre mauritanienne, et qui avait pour ordre du jour l’examen de la situation sécuritaire dans la région et la transmission de la direction de cette instance régionale de lutte contre le terrorisme.
Elle intervient dans un contexte régional incertain, marqué par l’instabilité que connaissent deux membres du CEMOC, à savoir le Mali et le Niger, qui peinent à se remettre des coups d’Etat opérés respectivement en mai 2021 et en juillet 2023. Cette instabilité profite particulièrement aux groupes terroristes qui redoublent d’actes de nuisance dans la région.
D’où donc la nécessité d’accroître la coopération sécuritaire entre les pays membres de ce cadre de haut niveau de coopération sécuritaire.
Notons que l’Algérie qui a abrité cette session extraordinaire du CEMOC dispose d’une longue frontière de plus de 2800 km avec les trois autres pays membres du CEMOC.
La réunion d’Alger a été, comme l’a souligné le ministère de la Défense nationale de ce pays dans un communiqué, «une opportunité pour les chefs des délégations d’exposer et d’échanger les analyses et points de vue sur le contexte prévalant dans la zone d’intérêt ainsi qu’aux niveaux régional et international».
Elle a constitué également «une occasion pour évaluer, de manière objective, les enjeux sécuritaires auxquels est confrontée notre région et coordonner, avec efficacité et engagement, les efforts déployés, pour permettre de prendre les décisions nécessaires afin d’atteindre les objectifs sécuritaires tracés par nos pays», a affirmé le chef d’état-major de l’Armée Nationale Populaire (ANP) qui s’est félicité de l’entérinement en octobre dernier des textes régissant ce comité.
Des textes qui vont «dans le sens de la promotion de la coopération sécuritaire et la coordination des actions de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée transfrontalière».
Le général de corps d’armée Saïd Chanegriha a réitéré, dans ce contexte, «l’engagement de l’ANP à poursuivre la lutte contre tous les fléaux qui menacent la région, en coordination avec tous ses partenaires au sein du CEMOC» avant de rappeler que « l’Algérie œuvre ainsi, par ce mécanisme, à fédérer les efforts de lutte contre le terrorisme à travers une meilleure coordination des interventions sur le terrain. Il est ainsi impératif d’insuffler une nouvelle dynamique à ce cadre de haut niveau de coopération sécuritaire dans la sous-région sahélo-saharienne et de donner une meilleure visibilité et efficacité à l’action commune. Une dynamique qui a été parasitée, au cours de ces dernières années, par un autre cadre de coopération régional, à savoir le G5 Sahel.
Le Chef d’état-major algérien, Saïd Chengriha a tenu, enfin, à réaffirmer la détermination de son pays à « lutter contre le terrorisme et à coordonner les efforts avec les partenaires du Comité opérationnel conjoint.