Madagascar : Alors que la filière vanille fait l’objet de nombreux débats ces dernières semaines à Madagascar, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation s’est exprimé sur les réformes entreprises pour stabiliser et assainir le secteur. La Grande Île représente 80% de la production mondiale de vanille et a exporté 2 300 tonnes de gousses lors de la dernière campagne. Demande de libéralisation de la part de certains opérateurs et planteurs, soupçons de monopole au sein de la filière, difficulté à faire respecter les prix minimum, le secteur a suscité la polémique ces derniers jours.
« Il n’y a pas de monopole, mais les opérateurs doivent respecter les critères pour pouvoir exporter à l’étranger », assure le ministère du Commerce. Ce dernier a reçu plus de 260 demandes d’agrément d’exportation de vanille.
Pour l’heure, seuls 70 opérateurs ont obtenu leur renouvellement d’agrément. Des exportateurs qui ont présenté l’attestation prouvant un rapatriement de devises, a fait savoir le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation, Edgard Razafindravahy. L’étude des nouvelles demandes est encore en cours.
Autre condition à respecter pour obtenir cet agrément, indispensable pour toute entreprise qui souhaite exporter les précieuses gousses noires : vendre effectivement au prix minimum de 250 dollars le kilo.
Lors de la campagne précédente, des montages illégaux ou fausses déclarations avaient permis à certains opérateurs de commercialiser leur vanille à un prix inférieur sur le marché international. Une perte de recettes pour l’État malgache, mais aussi de revenus pour les cultivateurs.
Le ministre du Commerce a aussi annoncé la mise en place d’un laboratoire pour garantir la qualité et la traçabilité des gousses malgaches. Une réunion avec les exportateurs agréés est prévue la semaine prochaine à Antalaha, capitale de la vanille.