Sur les 60 000 foyers frappés par le séisme dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023, le gouvernement marocain assurait fin janvier avoir lancé les indemnisations mensuelles pour plus de 57 000 d’entre eux. D’un montant de 2 500 dirhams, environ 230 euros, ces aides représentent moins d’un salaire minimum marocain. En parallèle, 44 000 ménages ont eu reçu une aide exceptionnelle de 20 000 dirhams, soit un peu moins de 2 000 euros, une somme censée être dédiée à la reconstruction des maisons effondrées.
Un hiver dans des camps de fortune
Pourtant, dans de nombreux villages aux alentours de Marrakech et dans les montagnes du Haut-Atlas, les habitants sont toujours sinistrés, et dorment dans des abris de fortunes. Tentes ou préfabriqués fournis par l’État ou des associations, des dizaines de milliers de personnes ont passé l’hiver dans le froid et l’humidité.
Selon des témoignages venus d’Amizmiz, a quelques kilomètres de l’épicentre, les eaux des montagnes se déversent entre les tentes et, en l’absence de canalisation, deviennent des eaux usées stagnantes provoquant insalubrité et maladie. Un peu plus loin à Talat N’Yacoub, les habitants ont manifesté plusieurs fois leur mécontentement et demander l’accélération des reconstructions.
Maroc: six mois après le séisme, quelle est la situation pour les sinistrés? (rfi.fr)