Matam : L’antenne régionale du réseau des femmes pour le respect de la parité, qui milite pour un respect des dispositions de la loi dans la composition des bureaux des instances électives, n’apprécie pas la configuration des postes administratifs au niveau de l’assemblée nationale.
Qualifiant les faits comme « une violation manifeste de l’article 2 du décret n°2011- 819 du 16 juin 2011, dont l’application qui impose l’alternance des sexes, n’a pas été encore respectée », Arame Sèye, le point focal régional de cette association ne cache pas son indignation devant la persistance des actes qui plombent la parité.
Etant d’avis que, même si leur présence est de plus en plus notée au niveau des instances nationales, «une fois élues, les femmes accèdent rarement aux plus hautes responsabilités, souvent après avoir mené les combats pour qu’ensuite les hommes héritent de la gloire».
«Quand on voit que ce sont les institutions qui devraient garantir les lois qu’elles ont votées qui les foulent du pied, je veux nommer, l’assemblée nationale avec le non respect de la parité dans son bureau et ses commissions, on en conclut qu’il y a encore du chemin à faire », se désole-t-elle.
Regrettant à cet effet, les pratiques sexistes qui freinent les droits des femmes élues, le point focal régional, a dit marquer son indignation également sur le fait que plusieurs collectivités territoriales ne sont encore soumises à aucune obligation paritaire.
D’ailleurs, le non-respect de la parité homme-femme alternée dans les bureaux de certains conseils départementaux et municipaux et la non tenue en compte de l’alternance des sexes entre le maire et le premier adjoint ou le président du conseil départemental et le premier vice-président, avaient conduit à l’invalidation de plusieurs bureaux dans la région de Matam. L’antenne régionale du réseau des femmes pour le respect de la parité, renseigne que «les communes incriminées, n’ont pas encore respecté les décisions de justice issues des différents recours»