Au Gabon, l’opposant Jean Ping est rentré à Libreville après un séjour à Abidjan en Côte d’Ivoire, du 22 au 25 novembre dernier. Il s’est rendu dans ce pays pour remettre un mémorandum à l’Union africaine, l’Union européenne et au président ivoirien sur la situation politique au Gabon, souhaitant qu’il soit examiné lors du sommet Afrique – Europe qui aura lieu à Abidjan du 29 au 30 novembre prochains. Malheureusement, seule l’Union européenne a accepté de recevoir le document.
Zacharie Myboto est l’un des deux leaders de l’opposition qui ont accompagné Jean Ping à Abidjan. Il juge inacceptable le refus de l’Union africaine de recevoir le mémorandum de Jean Ping.
« Je dis que vraiment, c’est dommage, dit-il. Avec l’Union européenne, les choses se sont très bien passées, malheureusement la délégation de l’Union africaine a estimé qu’elle ne souhaitait pas recevoir ce mémorandum parce qu’elle attendait d’abord des directives de la présidence de la Commission de l’UA. L’Union africaine semble se désintéresser de la situation du Gabon et c’est une situation qui est absolument inacceptable. »
Déception pour la délégation gabonaise
Avant de partir de Libreville, Jean Ping a pris le soin de solliciter une audience avec Alassane Ouattara. Mais le président ivoirien n’a donné aucune suite, une seconde déception pour la délégation gabonaise.
« Partout on clame que les problèmes africains doivent se régler. C’est de cette manière-là qu’ils vont se régler au niveau de l’Afrique ? Parce que l’Union africaine va écouter Monsieur Ali [Bongo], mais l’Union africaine ne va pas écouter Monsieur Jean Ping, est-ce que c’est normal ? », s’interroge encore Zacharie Myboto.
Pas du tout découragé, Jean Ping a décidé de faire parvenir son mémorandum par courrier express.