Deuxième audience, ce lundi, dans le procès des assassins présumés des deux experts de l’ONU tués en mars dernier, en RDC. Après une première audience, lundi dernier, le procès s’est rouvert devant le tribunal militaire de Kananga capitale de la province du Kasaï-central. Dans ce dossier, seize personnes sont accusées, mais seules deux se trouvent dans le box des accusés. Et aujourd’hui, c’est l’âge de l’un de ces deux prévenus qui a occupé une bonne partie des débats.
C’est l’âge d’Evariste Ilunga Lumu qui fait débat. Car dans les procès-verbaux, ce jeune homme, un élève en train de préparer son bac au moment de son arrestation, est âgé de 22 ans. Mais lui dit n’avoir que 17 ans et c’est ce qu’il a déclaré à l’ouverture du procès lundi dernier.
Résultat : ses avocats ont soulevé cette contradiction. Le juge a donc décidé que le jeune homme subirait un examen médical pour statuer sur son âge.
Autre problème soulevé par la défense, celui de la juridiction devant laquelle se tient ce procès. Un tribunal miliaire alors que les prévenus sont des civils. Pour les avocats de la défense, le tribunal militaire devrait donc être déclaré incompétent.
Enfin, la qualité des procès-verbaux est mise en doute par les avocats des prévenus. Ils estiment que les interrogatoires se sont déroulés dans des conditions irrégulières avec des agents qui n’ont pas décliné leur identité. Ils demandent donc le rejet de ces PV.
Trois exceptions, des vices de procédure selon les avocats de la défense, sur lesquelles le juge a promis de statuer mercredi prochain.