Le spationaute français doit quitter la Station spatiale internationale le vendredi 2 juin. Après six mois passés loin d’elle, pas sûr qu’il reconnaisse sa planète…
Le 2 juin, Thomas Pesquet sera de retour parmi les Terriens. Durant plus de six mois passés dans la Station spatiale internationale, on ne peut pas dire qu’il ait été coupé du monde. Le spationaute a pratiquement saturé les réseaux sociaux, donné des téléconférences à la pelle et s’est tenu au courant de ce qui se passait ici-bas. Il a même voté. Cependant, il n’a peut-être pas pleinement pris la mesure de tout ce qui a changé dans son pays depuis la mi-novembre. Dès son retour, Thomas Pesquet passera entre les mains du corps médical, qui surveillera sa réadaptation à la gravité. Mais, après s’être assuré de bien avoir les pieds sur terre, il comprendra qu’autour de lui beaucoup de choses se retrouvent en apesanteur.
Lorsque Pesquet s’est envolé, Emmanuel Macron venait tout juste de se déclarer candidat – un concurrent de plus pour François Hollande – et un sondage Ipsos donnait Alain Juppé facile vainqueur de la primaire à droite, donc de la présidentielle. Depuis, Les Républicains ont perdu tellement de lest qu’ils flottent dans le vide, une partie du PS s’est évaporée et l’autre est partie en fumée, Marine Le Pen est tombée dans le trou noir du retour au franc et En marche ! n’est plus un fan-club mais un parti qui marche sur l’eau. Souvent lunaire, la gestion des affaires du quinquennat précédent doit laisser place à un management strict, réglé comme du papier à musique autour d’un chef de l’Etat « jupitérien » mais idéologiquement flottant. Bref, il va réaliser qu’il a changé de planète. Tout bien considéré, l’effacement du centre de gravité de la politique française ne devrait pas poser de problème d’adaptation à Thomas Pesquet, qui a vécu en orbite, où il s’est habitué à ondoyer dans l’espace. Franchement, il n’est pas dit qu’il atterrisse trop tard pour entrer au gouvernement.
lemonde.fr
Lorsque Pesquet s’est envolé, Emmanuel Macron venait tout juste de se déclarer candidat – un concurrent de plus pour François Hollande – et un sondage Ipsos donnait Alain Juppé facile vainqueur de la primaire à droite, donc de la présidentielle. Depuis, Les Républicains ont perdu tellement de lest qu’ils flottent dans le vide, une partie du PS s’est évaporée et l’autre est partie en fumée, Marine Le Pen est tombée dans le trou noir du retour au franc et En marche ! n’est plus un fan-club mais un parti qui marche sur l’eau. Souvent lunaire, la gestion des affaires du quinquennat précédent doit laisser place à un management strict, réglé comme du papier à musique autour d’un chef de l’Etat « jupitérien » mais idéologiquement flottant. Bref, il va réaliser qu’il a changé de planète. Tout bien considéré, l’effacement du centre de gravité de la politique française ne devrait pas poser de problème d’adaptation à Thomas Pesquet, qui a vécu en orbite, où il s’est habitué à ondoyer dans l’espace. Franchement, il n’est pas dit qu’il atterrisse trop tard pour entrer au gouvernement.
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