Uemoa : En mars dernier, le président béninois Patrice Talon avait été porté par ses pairs à la tête de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa. Une décision prise à Accra au Ghana, lors de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union. Plus de 09 mois après cette désignation, on constate que Patrice Talon n’est pas entré en fonction. Qu’est-ce qui peut expliquer cet état de choses ? C’est la question posée au porte-parole du gouvernement le vendredi 10 décembre 2022, lors d’une conférence de presse dans les locaux du ministère des Affaires étrangères. Selon les dires de Wilfried Léandre Houngbédji, le chef de l’Etat a posé des préalables quand il a été désigné.
« Cette requête apparemment n’a pas encore reçu l’assentiment de ses pairs »
« Le président Patrice Talon a été sollicité pour prendre la présidence de l’Uemoa. Je crois savoir qu’à l’époque, il a fait comprendre à ses pairs, que lui, il n’était pas pour l’affichage et que s’il prenait les responsabilités à la tête de l’Uemoa, il y avait des réformes qui devraient suivre pour amener plus d’efficacité au niveau de l’institution » a rappelé Wilfried Léandre Houngbédji. Au nombre des réformes, il fallait effectivement voir dans quelle mesure, le pays qui prend la présidence en exercice de l’union devrait également avoir la présidence en exercice du Conseil des ministres de l’Union. « Cette requête apparemment n’a pas encore reçu l’assentiment de ses pairs et le président de la République a considéré que l’heure n’avait donc pas sonné encore pour ça » a laissé entendre le porte-parole de l’exécutif béninois.
« Le président n’est pas pressé d’occuper les fonctions pour l’honneur »
Il assure que le chef de l’Etat n’est pas dans la logique de prendre la présidence d’une institution sous-régionale. « Il faut prendre avec la certitude que la volonté que l’on a de faire bouger les lignes, pourra rencontrer un écho favorable sur le terrain. Pour l’instant, je dis donc qu’on n’a pas le sentiment que cet écho ait été entendu. C’est la raison pour laquelle le Bénin et particulièrement son président, n’est pas pressé, d’occuper les fonctions pour l’honneur » a conclu Wilfried Léandre Houngbédji.