‘était en début d’après-midi ce vendredi 14 juillet. Deux personnes, dont un policier, ont été tuées par une quinzaine d’hommes armés lors d’une attaque contre le marché central de Kinshasa. Aucun des assaillants n’a été arrêté.
En début d’après-midi, le grand marché grouillait de monde ce vendredi. Une ambiance bonne enfant. Et soudain apparaît une quinzaine de jeunes gens, fronts et poignets cernés de rubans rouges. Avec en main, des machettes. Un seul est porteur d’une arme à feu. Ces curieux visiteurs se dirigent vers le bureau de l’administration. Après avoir neutralisé le policier en faction à la porte, ils entrent et ressortent avec le corps inerte de l’administratrice qu’ils viennent d’exécuter.
Le groupe se remet alors en route pour quitter les lieux. A la sortie du marché, un policier est tué par balle. Les assaillants poursuivent leur marche et incendient un bureau de police. Ils s’évanouissent dans la nature avant l’arrivée des forces de l’ordre. Et c’est la débandade au marché central, dans les environs et dans l’ensemble du centre-ville.
Cette attaque est la deuxième forfaiture réalisée en pleine journée par ces mystérieuses bandes, après l’assaut il y a quelques jours contre le commissariat urbain de la Funa. Les autres agressions, ils les commettent la nuit ou aux petites heures du matin, à l’exemple de la prison centrale de Makala et du parquet de Matete.
Les membres de ces groupes se distinguent par des bandeaux rouges cernés autour de la tête et des poignets. Ils feraient aussi rarement usage d’armes à feu, ayant de la préférence pour les armes blanches.
Pour certains, ce sont les adeptes de la secte politico-religieuse Bundu dia Kongo, mais d’autres voient en ces mystérieux et insaisissables combattants des membres du mouvement Kamuina Nsapu. Mais, pour le commissaire provincial de la police de Kinshasa, le général Célestin Kanyama, les assaillants d’hier au marché central sont des brigands venus pour voler.