RDC : En République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Lisanga Bonganga, ancien ministre des Relations avec le Parlement a été inculpé, cette semaine, pour offenses envers le président et propagation de faux bruits. En toile de fond toujours, les déclarations de Martin Fayulu, dont il est un soutien, sur le salaire des députés.
Le parquet général de Kinshasa-Matete poursuit l’opposant Jean-Pierre Lisanga Bonganga pour des propos qui remontent à 2019. Il avait alors déclaré que « Tshisekedi n’avait pas le pouvoir, que Fayulu avait gagné la présidentielle et que c’est Joseph Kabila qui détenait l’impérium », peut-on lire dans l’acte d’inculpation.
Cependant, pour Jean-Pierre Lisanga Bonganga, cette poursuite est motivée par son récent soutien aux propos de l’opposant Martin Fayulu qui affirmait que les députés congolais percevaient un salaire de 21 000 dollars chacun. L’opposant dénonce un acharnement.
« C’est une affaire totalement politique, ça ne vaut pas la peine d’instrumentaliser la justice pour (ça) », s’indigne l’opposant au micro de notre correspondant, Pascal Mulegwa, rappelant que ce sont des propos tenus en « septembre 2019, alors que je sortais du gouvernement Tshibala… On ne peut pas aujourd’hui me contredire parce que l’avenir a fini par me donner raison ! »
« Aujourd’hui, l’affaire a pris d’autres dimensions qui dépendent du droit. À l’époque, l’audition au parquet n’était même pas terminée… Je suis surpris aujourd’hui (de l’ampleur que prend cette affaire) », poursuit Jean-Pierre Lisanga Bonganga.
« Quand le président Fayulu a soulevé l’affaire des 21 000 dollars et vu comment j’ai martelé pour donner raison au président Fayulu, vous comprenez d’emblée que c’est de l’acharnement. »