C’est ce mercredi 19 juillet que le tribunal de grande instance de Lubumbashi doit examiner en appel l’affaire Katumbi-Stoupis, une affaire de spoliation d’un bien immobilier pour laquelle Moïse Katumbi a été condamné en juin 2016 à trois ans de prison ferme. L’ancien gouverneur du Katanga est convoqué au tribunal, à Lubumbashi, alors qu’il se trouve toujours en exil depuis plus d’une année. Mais en appel, sa comparution personnelle n’est pas obligatoire.
Le 22 juin 2016, un tribunal de paix de Lubumbashi donne raison à Emmanuel Stoupis qui accuse Moïse Katumbi de faux et usage de faux dans l’acquisition d’un immeuble. Immeuble qui aurait dû lui revenir en héritage, selon lui. Aussitôt, Moïse Katumbi qui clame son innocence, fait appel.
Coup de théâtre quelques semaines plus tard : Chantal Ramazani Wazuri, la présidente du Tribunal de paix, se rétracte et demande qu’on retire sa signature du jugement de condamnation. « J’ai signé sous la menace. Tout ça pour lui interdire de se présenter à l’élection présidentielle », déclare-t-elle. Chantal Ramazani Wazuri a depuis demandé et obtenu l’asile politique en France.
Pour qualifier ce procès, les évêques de la Cenco ont employé le terme de « mascarade ». Un terme que conteste le gouvernement qui estime qu’il s’agit simplement d’un différend qui oppose deux justiciables. Et l’avocat d’Emmanuel Stoupis de renchérir : « Ce n’est pas parce que Moïse Katumbi est un politicien que mon client n’a pas le droit de réclamer un bien qui lui appartient, ça n’a rien de politique ! »
Pour ce procès en appel, un des défenseurs de Moïse Katumbi ne cache pas son inquiétude : « Moïse Katumbi ne fait pas confiance à certains juges dont il a même demandé la récusation. »
Moïse Katumbi est sous la menace d’un autre procès pour atteinte à la sûreté de l’État sur des soupçons de « recrutement de mercenaires ».