A Moroni, l’annonce ce lundi 17 juillet du nouveau gouvernement du président Azali a officialisé la rupture avec le parti de l’ancien président Sambi qui avait diffusé une vidéo dans laquelle il déclarait ne pas être d’accord avec la manière dont le président Azali gère la crise entre le Qatar et l’Arabie saoudite. Quelles conséquences pour l’échiquier politique comorien? Quel cap va être suivi par cette nouvelle équipe? Reportage à Moroni.
Revoir le système de la présidence tournante, et donc la Constitution, est une possibilité envisageable, a confirmé Mohamed Daoud, ministre de l’Intérieur et porte-parole du gouvernement : « La tournante fera partie des discussions. Maintenant s’il y a des aménagements à faire par rapport à cela, et bien on les fera. C’est normal. Le président a engagé le pays dans un processus d’émergence. L’administration doit être revue par rapport à cette vision. Si on veut arriver à l’émergence ce n’est pas avec l’administration en l’état. »
La divergence d’opinions sur le traitement diplomatique du différend entre le Qatar et l’Arabie saoudite aura été le déclencheur, selon Fahmi Saïd Ibrahim, ministre de la Justice remercié. « En réalité il n’y a jamais eu d’alliance entre ces deux partis. Il y a eu une alliance entre moi candidat et les autres candidats avec Azali, non pas avec la CRC mais avec le président Azali. La déclaration du président Sambi aurait gêné le président de la République. C’est le motif principal pour décider de rompre avec nous. Je pense qu’il est prématuré de faire des analyses sur les conséquences », a-t-il affirmé.
Le bilan de quinze ans de présidence tournante entre les îles va s’avérer crucial.