RDC : Alors qu’un cessez-le-feu a débuté le vendredi 25 novembre dernier à 18h, des combats ont été signalés ce jeudi à plusieurs dizaines de kilomètres de Goma.
Avec notre correspondante, Coralie Pierret
C’est précisément à Kirima, à l’extrême ouest du territoire du Rutshuru et à la frontière avec le Masisi, que des affrontements à l’arme lourde semblent avoir eu lieu ce jeudi matin.
Depuis plusieurs jours, cette zone à proximité de Bambo, l’un des fiefs des FDLR, un groupe armé hutu à l’origine rwandais mais présent en RDC depuis 1994, est sous tension. Mardi 29 novembre, des combats entre rebelles du M23 et FDLR associés à un autre groupe armé hutu, les Maï-Maï Nyatura, auraient eu lieu dans le groupement de Bambo. Dans un communiqué, l’armée congolaise accuse les rebelles d’avoir massacré ce mardi 50 civils à Kisheshe, toujours dans le groupement de Bambo.
Mais cette fois-ci, dans cette zone à plusieurs dizaines de kilomètres de Goma, les affrontements opposeraient les rebelles du M23 à l’armée régulière congolaise. Des combats qui briseraient ainsi le cessez-le-feu qui paraissait pourtant avoir été respecté depuis vendredi.
La semaine dernière, plusieurs chefs d’État d’Afrique de l’Est et centrale avaient exhorté les rebelles à déposer les armes. Il leur avait aussi été demandé de libérer les territoires congolais occupés. Ce qui, pour l’heure, n’a pas été entendu.
Manifestation à Goma
Et pendant ce temps à Goma, une centaine de personnes ont manifesté malgré l’interdiction des autorités. Un rassemblement pour dénoncer l’inaction de la communauté internationale, mais aussi l’arrivée prévue des troupes ougandaises en RDC, a eu lieu.
Kampala a annoncé, la semaine dernière, que 1 000 hommes seraient envoyés dans le cadre de la force est-africaine censée ramener la paix dans l’Est congolais. Mais pour les manifestants, l’Ouganda, au même titre que le Rwanda, est « complice du M23 ». Au moins un manifestant a été brutalisé par la police qui a aussi interpellé brièvement quelques journalistes.
rfi.fr