Une journaliste américaine disparue après une attaque de miliciens Maï-Maï a été retrouvée «saine et sauve» dimanche 16 juillet par l’armée congolaise en Ituri, dans le nord-est de la RDC, non loin des mines d’or exploitées par des groupes Maï-Maï.
Un groupe de Maï-Maï avait attaqué dans la journée de vendredi un groupe de journalistes et d’éco-gardes, des rangers du parc de RFO (Réserve de faune à okapis) dans la province de l’Ituri, dans le nord-est du pays.
Deux journalistes néerlandais et une partie des gardes avaient réussi à fuir, alors que l’administration locale faisait état de l’enlèvement d’une photojournaliste d’origine américaine et de onze rangers et pisteurs congolais. Finalement la journaliste a été retrouvée vivante par l’armée congolaise, selon l’administration locale. Des sources concordantes assurent qu’au moins quatre gardes et un des pisteurs auraient été tués.
La photojournaliste d’origine américaine a été retrouvée « saine et sauve » ce dimanche matin vers 3h locale (1h TU) par des soldats de l’armée congolaise lancés aux trousses des assaillants, selon Pacifique Keta, vice-gouverneur de cette province du Nord-Est congolais riche en or. Elle aurait réussi à échapper au groupe Maï-Maï Simba à l’origine de cette attaque, en se cachant dans la forêt.
Des sources diplomatiques assurent que les corps d’au moins quatre gardes de la réserve et d’un des deux pisteurs enlevés lors de l’attaque ont été découverts un peu plus tard dans la journée. Ils auraient été exécutés par leurs ravisseurs après un contact avec les soldats congolais, précise un activiste de la société civile sur place.
Le vice-gouverneur de l’Ituri ne confirme ni n’infirme cette information pour le moment, mais il a promis un bilan à la fin de l’opération en cours.
Ce soir, beaucoup de questions restent encore sans réponse. Que faisait la photojournaliste et ses deux collègues néerlandais dans région ? Pourquoi ont-ils été attaqués par les Maï-Maï Simba ? Cette attaque serait liée à une enquête qu’ils faisaient sur des mines d’or sous contrôle de ces groupes d’« autodéfense » qui sévissent dans la région depuis des années, selon un de ses proches.