C’est un constat. Depuis quelques mois, les attaques terroristes sont récurrentes au Mali, au Burkina Faso et au Niger, trois pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Cette réalité n’échappe pas au président burkinabé Ibrahim Traoré.
Il estime que ces pays sahéliens sont ainsi attaqués parce que l’AES est devenue « une cible ». « Voir des Africains s’unir, c’est pas bon pour d’autres personnes, donc il faut tout faire pour casser cette alliance-là » analyse le jeune putschiste de 36 ans lors de son intervention sur « Radio Burkina » le weekend écoulé.
« Très tôt, nous avons commencé à mettre en place dans chaque pays des officiers de liaison »
Il fait remarquer que le Mali, le Niger et Burkina Faso, sont au courant de ces velléités et travaillent à coordonner leurs actions dans la lutte contre le terrorisme. « Très tôt, nous avons commencé à mettre en place dans chaque pays des officiers de liaison. Il y a des Burkinabé qui sont au Mali et au Niger et qui participent à la coordination des opérations. Il y a des Maliens et des Nigériens au Burkina, ainsi de suite…On fait aussi beaucoup de formation ensemble. Vous avez appris que des Forces spéciales guinéennes étaient ici. Ils sont venus nous aider à former. Dans l’AES il y a beaucoup de formations » a déclaré le capitaine Traoré.
Elle aura « un État-major unique… »
Il a par ailleurs évoqué la création de la force sahélienne encore appelée force conjointe. Elle aura «un État-major unique, avec une très grande force pour pouvoir agir dans toute l’espace AES » a-t-il précisé. Cette force sahélienne devrait voir le jour dans « quelques mois ».