Sédhiou : Le Comité régional de développement (CRD) organisé à Sédhiou hier, mercredi 19 octobre, a procédé au lancement du Projet cadastre et sécurisation foncière (PROCASEF). Ce projet vise à doter toutes les communes du Sénégal de cadastre, surtout en milieu rural, dans le but d’améliorer la gouvernance foncière. Ce qui, selon le coordonnateur, permettra de prendre en charge les préoccupations essentielles des populations. La phase pilote concerne 136 Collectivités territoriales du pays.
Il s’agit en effet d’une rencontre d’information et de partage des modalités de mise en œuvre du Projet cadastre et sécurisation foncière (PROCASEF) dans la région de Sédhiou. La démarche se veut participative et inclusive, dans le but de prendre en charge les préoccupations essentielles à la résolution durable des questions de terre.
Alain Diouf, le Coordonnateur technique du PROCASEF explique que «le PROCASEF est un projet qui a été mis en œuvre dans le cadre de l’initiative du gouvernement qui vise à doter toutes les communes du Sénégal de cadastre surtout au niveau rural. Et cette initiative répond à une demande qui est incluse dans le Plan Sénégal Emergent (PSE) c’est-à-dire avoir un foncier aménagé, sécurisé et disponible à la fois pour les ménages, les populations et les investisseurs. Déjà, à Sédhiou, on a identifié 10 communes sur les 136 collectivités pilotes pour tester l’expérience, avant de la mettre à l’échelle», a-t-il déclaré, face à la presse, à la fin des travaux.
Plusieurs composantes font le socle de ce projet en vue de sa pérennisation, a indiqué le Coordonnateur technique, Alain Diouf. «C’est la raison pour laquelle le projet va être exécuté autour de trois composantes majeures à savoir la composante infrastructure, une autre opérationnelle et la troisième dialogue et innovations et propositions. C’est de mettre en place les outils qui permettent non seulement de gérer la masse d’informations foncières mais aussi le suivi de ces informations.»
Parmi les communes cibles, celle de Simbandi Balante ne vit pas moins les contraintes liées à la gestion des terres. Le maire de cette collectivité de l’extrême sud du pays, dans le Balantacounda, Famara Kalbert Mané, relève donc son opportunité. «Ce projet est venu à son heure d’autant plus qu’il y a beaucoup de difficultés dans nos terroirs. Il va faciliter la matérialisation de nos terres et faciliter le travail pour nous, élus. C’est un impératif d’aller vers la sécurisation foncière à ce jour.»
Quant à l’adjoint au gouverneur de Sédhiou chargé du Développement, Oumar Ngalla Ndiaye, il recommande ce qui suit : «c’est surtout d’abord la sensibilisation des acteurs, assurer une meilleure communication autour de ce projet en vue d’une bonne appropriation par les principaux bénéficiaires de ce projet ainsi que les administratifs et bien entendu les populations. Mettre des outils à leur disposition facilitera la pérennisation», a-t-il indiqué à la fin des travaux.