Ces travailleurs sont veilleurs de nuit, chauffeurs, secrétaires ou des techniciens de surface dans les différents services publics. Leur mouvement d’humeur, qui a duré trois semaines, a créé un malaise social avec ses nombreux va-et-vient de personnes cherchant des documents administratifs. Sans succès les uns veulent se procurer des certificats de résidence, les autres des extraits de naissance pour des casiers judiciaires et d’autres encore des certificats de mariage ou autres..
Ils viennent souvent des zones très enclavées ou reculées à la recherche du fameux sésame mais hélas, ils retournent bredouille.
Lundi, le seul jour de travail, les locaux de la mairie sont bondés. Chacun use de tous les moyens pour être servi. C’est un tohu bohu indescriptible qui transforme la mairie en une arène.
Fanta Savane, une mère de famille rencontrée aux abords de la municipalité, explique : « J’ai quitté très loin pour venir chercher un papier pour mon fils établi à l’étranger mais malheureusement, la mairie ne travaille que le lundi or, j’avais oublié que celui-ci est jour férié en raison du Magal. Je suis obligée de repartir puis d’attendre encore lundi prochain puisque je n’ai pas le choix ».
A en croire Mahamadou Traoré, secrétaire général de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales (ISTCTS) section de Sedhiou, les travailleurs sont loin d’en démordre. « Nous sommes déterminés à poursuivre le combat jusqu’à la satisfaction totale de nos doléances car cette grève n’a que trop duré. Nous sommes fatigués des promesses jamais tenues des autorités. Certaines lenteurs administratives peuvent être considérées comme un manque de considération à notre égard », a-t-il pesté.
Peut-être la prochaine rencontre prévue après le Magal pourrait décanter le bras de fer entre l’intersyndicale et l’État même si une date précise n’a pas été retenue selon un document qui nous est parvenu.