Sénégal : Quatre cent (400) personnalités de l’État, responsables d’un budget de plus d’un milliard, doivent déclarer leur patrimoine à l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). C’est ce que demande le Tink Tank Afrijom Center sous la tutelle de Alioune Tine, dans son rapport intitulé « Sénégal : un modèle démocratique africain en déclin ».
Dans le document rendu public, le centre régional de formation et de recherche soulève des problèmes sur le fonctionnement de l’Ofnac. Il fait savoir que 400 personnes doivent déclarer leur patrimoine à l’Ofnac. Le président de la République Macky Sall y compris.
« Le problème de la déclaration de patrimoine se pose toujours puisque quatre cent (400) personnalités de l’État, responsables d’un budget de plus d’un milliard, doivent déclarer leur patrimoine à l’OFNAC », peut-on lire dans le document.
D’après Africajom « Le Président de la République doit faire une déclaration de patrimoine devant le Conseil Constitutionnel ». L’organisation de Alioune Tine d’expliquer : « En effet, selon l’article 37 al.3 de la Constitution « Le Président de la République nouvellement élu fait une déclaration écrite de patrimoine déposée au Conseil constitutionnel qui la rend publique ».
Mieux, ajoute l’organisation « Outre la Constitution qui, elle, ne s’intéresse que de manière lapidaire au Président de la République, il y a la loi 2014-17 et son décret d’application qui régissent de manière beaucoup plus complète toutes les autres autorités publiques qui, contrairement au Président de la République, doivent faire leur déclaration devant l’OFNAC ».
Pour Afrikajom, malgré que l’OFNAC est « un géant aux pieds d’argile : dotés de prérogatives de saisine directe du Parquet », ses rapports transmis au Parquet « n’ont quasiment connu aucune suite judiciaire palpable ».
Pire, après la remise de ses rapports l’entité dirigée par l’ancien procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye, « n’est même pas informé des classements sans suites des rapports déposés auprès du Procureur de la République ».
Quid de son indépendance ? « Certains membres de l’OFNAC ont vu leur mandat abrégé par nomination présidentielle pour occuper d’autres fonctions concurrentes voire incompatibles (nomination de l’ancienne vice-présidente de l’OFNAC au Conseil Constitutionnel avant le terme de son mandat) », déplore Afrikajom.
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