Au Sénégal, les associations de presse maintiennent la pression pour demander la libération de Pape Alé Niang. Ce journaliste, directeur du média en ligne « Dakar Matin » a été arrêté le 6 novembre, puis incarcéré. Il est notamment accusé de « diffusion d’informations militaires non autorisées » et « diffusion de fausses nouvelles ». Un rassemblement était organisé ce mercredi 16 novembre, à la Maison de la presse, à Dakar. Reportage.
Chemise blanche et foulard rouge autour du cou, Ouleymatou Diallo journaliste à Ouest-Tv a respecté le code vestimentaire. Elle est là pour une question de « principe » :
« Le fait que l’on soit là aujourd’hui, c’est un combat de principe. On devrait tous se mobiliser pour dire non à l’intimidation. Aujourd’hui c’est lui, demain cela pourrait être quelqu’un d’autre ».
La coordination des Associations de Presse a fait le point sur ce qui est reproché à Pape Alé Niang, cela porte sur 4 contenus, selon elle :
la diffusion de messages radio de la police et le communiqué des sapeurs-pompiers avant l’audition de l’opposant Ousmane Sonko devant la justice le 3 novembre dernier
une vidéo concernant la mort en détention de François Mancabou, un homme arrêté lors de manifestations interdites de l’opposition au mois de juin
et enfin des propos visant le général Moussa Fall, haut commandant de la Gendarmerie nationale
Pour Sadibou Marong responsable du bureau Afrique de Reporters Sans Frontières, la place de Pape Alé Niang n’est pas en prison :
« Dans un pays comme le Sénégal, c’est très anachronique. Donc, il faudrait une certaine ouverture entre autorités et associations de journalistes. S’il y a des problèmes, essayons de nous mettre autour d’une table pour trouver des solutions. La liberté de la presse ne commence pas avec l’emprisonnement des journalistes ».
Prochaine étape du plan d’action des associations de presse : une marche nationale prévue ce vendredi.