La Somalie est privée d’internet depuis bientôt deux semaines. C’est l’endommagement d’un câble sous-marin qui a provoqué cette coupure géante qui concerne le sud du pays, dont la capitale Mogadiscio. Une coupure qui commence à sérieusement affecter la vie économique.
Dix millions de dollars de pertes pour l’économie somalienne par jour, 130 millions depuis deux semaines. C’est le bilan alarmant dressé dimanche 9 juillet par le ministre des Postes et Télécommunications, Abdi Anshur Hassan, de ce qu’il qualifie de « désastre majeur ».
Le seul câble de fibre optique reliant la Somalie au réseau mondial a été endommagé par un navire commercial non identifié, dans l’océan Indien, le 23 juin dernier. Des ingénieurs ont été dépêchés du sultanat d’Oman pour intervenir d’urgence et le ministre affirme qu’internet devrait revenir « cette semaine ».
Mais les Somaliens, dans le pays comme dans l’imposante diaspora, sont devenus très dépendants de leur connexion à la Toile. Car il faut dire que depuis l’arrivée de la fibre optique, en 2014, le secteur tertiaire du pays est en pleine progression : développeurs web, graphistes, médias, commerçants, mais aussi services gouvernementaux et bancaires s’appuient très largement sur le courrier électronique et les bases de données connectées.
De plus, la coupure s’est produite quelques jours avant l’Aïd et les célébrations de l’indépendance, un moment où les Somaliens du monde entier ont un usage intense des services en ligne.
Ceux qui ont les moyens peuvent revenir à la situation d’avant 2014 : la connexion par satellite, lente et coûteuse, à raison de 5 dollars de l’heure.