Tanzanie : Pour faire face à la sécheresse, les autorités en Tanzanie ont depuis le 27 octobre décidé de couper l’eau un jour sur deux. À cause de l’assèchement de la rivière Ruvu, principale source de la capitale économique Dar es Salaam, le volume d’eau est passé de 466 à environ 300 millions de litres par jour.
Chaque goutte d’eau compte en Tanzanie ces temps-ci, car plusieurs régions n’ont pas connu de pluies, ou très peu, ces derniers mois. Et cette saison n’annonce pas de jours meilleurs. Devant cette situation, les autorités de Dar es Salam font donc appel à la responsabilité collective pour éviter une pénurie d’eau.
Pendant 24 heures, un jour sur deux, les 5,5 millions d’habitants de la capitale économique doivent renoncer à cette ressource précieuse. Une situation qui risque de durer, d’autant que la sécheresse continue de s’aggraver, avertissent les météorologues.
Ce n’est pas la première fois que la Tanzanie rationne l’eau. Le pays est confronté depuis 2018 à un « stress hydrique », c’est-à-dire qu’il prélève plus d’eau qu’il n’en dispose dans les nappes phréatiques et dans ses stocks, selon un rapport de la Banque mondiale.
Le problème, cette fois, est que le manque d’eau impacte également l’approvisionnement en électricité. Les centrales hydroélectriques des villes de Tonga et de Kilimanjaro, notamment, dépendent de la rivière Ruvu. Et la baisse du niveau du fleuve, de plus de 40%, du jamais-vu, fait craindre des coupures de courant. Les restrictions à l’accès à l’eau resteront en place jusqu’à ce que les niveaux augmentent. Mais la pénurie a également multiplié les appels en faveur de solutions durables pour combler le déficit hydrique.
Les signaux sont alarmants. Si des mesures urgentes ne sont pas prises tout de suite, nous pourrions bel et bien couper les robinets définitivement.