En opérant au début du mois d’août dernier une réforme majeure du Code minier du Mali, le chef de la Transition malienne pose un acte décisif pour le bien-être des Maliens. Cela n’est-il pas le cas dans d’autres secteurs socioéconomiques ?
– maliweb.net – Après des progrès incontestables sur le front sécuritaire, le pouvoir de Transition du Col Assimi Goïta avait besoin de convaincre davantage les populations sur sa volonté de donner un nouvel espoir au peuple malien, durement éprouvé par une crise multidimensionnelle dévastatrice… Cela semble compris par le président de la Transition, qui multiplie des initiatives et finit par devenir un véritable chef d’orchestre de l’équipe gouvernementale. En effet, le chef de l’Etat, son Premier ministre et les membres du gouvernement semblent résolument déterminés à impulser un mieux-être socioéconomique au pays ; malmené par plusieurs années de gouvernance émaillée de cas de scandales et de malversations.
Ce nouvel élan est marqué par la récente réforme du secteur des mines, qui voit les intérêts du Mali mieux protégés par les autorités. C’est dans ce sens que les sociétés minières opérant au Mali sont désormais tenues de verser une part plus importante de leurs profits au Trésor public national. Sans compter qu’elles sont invitées à promouvoir davantage les ressources humaines nationales au détriment de l’expertise étrangère.
Ces nouvelles mesures impulsées sur instructions personnelles du président de la Transition feront en sorte que l’or malien va désormais briller un tant soit peu pour les Maliens. Car ce secteur vital pour l’économie malienne a très longtemps été mal géré par des régimes successifs. Et les dirigeants de Transition ont vite compris avec les contraintes budgétaires liées à l’hostilité internationale, il est plus que nécessaires que l’Etat explore toutes ses possibilités d’augmenter ses recettes. Car, avec ses énormes potentialités dans le domaine minier, le Mali peut facilement faire face à ses dépenses à travers des mesures idoines pouvant préserver tous ses intérêts.
Faut-il rappeler que selon les experts, l’exploitation optimale des ressources minières du Mali devrait permettre à l’Etat d’autofinancer ses projets de développement socio-économiques. Cette analyse s’impose avec acuité dans le contexte actuel d’aspiration légitime à la souveraineté dans tous les secteurs d’activités. Car, comment le Mali, en lutte pour s’affranchir totalement de la domination néocoloniale, doit-il continuer à se complaire d’allégeances dans la gestion de ses ressources ? Il est donc salutaire que dans d’autres secteurs vitaux comme l’agriculture, l’énergie, l’industrie, les transports et infrastructures (avec la relance du trafic ferroviaire), la santé, l’école, etc, les autorités intensifient les efforts afin de poser les jalons essentiels vers l’émergence. Cela se dénote par le renforcement des actions décisives d’intensification du tissu industriel, d’extension des surfaces agricoles, avec une mécanisation plus audacieuse afin de tendre vers l’autosuffisance alimentaire. Tous ses efforts sont notables et assez encourageants pour conforter l’opinion selon laquelle, la plupart des coups d’Etats de ces dernières années ne sont pas tous des actes condamnables. Car, comme la sagesse populaire l’admet, « le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions ».
Il ne reste qu’aux autorités des transitions en cours dans plusieurs pays de mériter cette présomption de bonus pater familias et faire feu de tout bois pour améliorer le quotidien de leurs compatriotes. Et c’est au final ce que semble faire le pouvoir du Col Assimi Goïta. Il ne reste qu’aux forces vives maliennes de se donner la main, comme un seul homme pour aider le pouvoir à relever les défis du moment afin de remettre le pays sur les rails du renouveau, c’est-à-dire celui du Mali kura et donc du mieux-être.