Watford : Ismaïla Sarr ne devrait pas rencontrer à Marseille le même problème qui celui de ses débuts à Watford : la barrière de la langue anglaise. Ce handicap a failli ruiner son passage chez les Hornets. Chez les Phocéens, qu’il a rejoint cet été, l’attaquant sénégalais pourra causer sans peine : le français y est la langue dominante.
Lorsque le champion d’Afrique a traversé la Manche dans l’autre sens, en provenance de Rennes, en 2019, le club anglais dut recourir à une prise en main spéciale pour lui permettre de s’exprimer dans la langue de Shakespeare et ainsi faciliter son intégration. Son ancien directeur sportif Eric Roy rembobine : «Quand je suis arrive? au club (en décembre 2019), il e?tait de?ja? la?. Il ne jouait pas, ce qui m’avait surpris vu ce que je savais de lui, alors j’ai demande? des explications. On m’a dit qu’il n’e?tait pas pre?t.»
Eric Roy décide d’en savoir plus et, surtout, de faire quelque chose pour la nouvelle recrue de son club. «Je me suis rendu compte qu’ils n’avaient pas fait grand-chose pour son inte?gration, se souvient l’ancien directeur sportif de Watford. Comme il prenait des cours d’anglais avec une prof, j’avais demande? a? celle-ci de de?passer un peu ses fonctions et d’aller voir un peu chez lui, d’aider sa femme aussi.»
«L’initiative est fructueuse», rapporte L’Équipe, qui a recueilli le témoignage d’Eric Roy pour un article consacré à Ismaïla Sarr. Le joueur formé à Génération Foot gagne sa place dans le onze de départ de Watford.
«De temps en temps, il peut y avoir un proble?me de langue et ce n’est pas neutre, acquiesce Re?gis Bogaert, adjoint du sélectionneur des Lions, Aliou Cisse?. En se?lection, il mai?trise parfaitement le wolof, il est tre?s a? l’e?coute. En Angleterre, il y avait la barrie?re de la langue. C’est un garc?on qui ne va pas dire ‘Je n’ai pas compris’ car il a une certaine fierte?, mais, si tu lui expliques bien, il te le rend a? 2000%.»